2019 100% Paris : Pour un parc de deux-roues motorisés plus respectueux de la ville
Les résultats de l’étude de l’ICCT révélés il y a quelques semaines sont sans appel. Les deux-roues motorisés, scooters et motos, produisent, à Paris, 11 fois plus de monoxydes de carbone – qui empêche la bonne circulation de l’oxygène dans notre organisme – et 6 fois plus d’oxyde d’azote qu’une voiture essence. Même les deux-roues motorisés les plus récents et donc classés norme Euro4 émettent plus de polluants qu’une voiture thermique, à ancienneté égale. Les deux-roues motorisés contribuent à l’effet de serre et donc au dérèglement climatique.
De plus, bien qu’au-delà de 65 décibels, l’OMS considère les bruits comme des nuisances impactant notre santé (sommeil, développement cognitif de l’enfant, etc.) un deux-roues motorisés peut émettre le double c’est-à-dire 110 décibels !
Or d’après les services de la Ville, leur circulation a augmenté, à Paris, de 62% entre 1997 et 2017.
Les écologistes sont les seuls à être montés au créneau sur le sujet pendant cette mandature. Jusqu’à aujourd’hui. Pourtant votées, nos demandes de réalisation d’une étude en vue de la mise en place du stationnement payant des deux roues sont restées sans retour…
- Amendement budgétaire en décembre 2014 pour le lancement d’une étude sur le stationnement des 2RM
- Voeu relatif à la régulation du stationnement des deux-roues motorisés en novembre 2016
C’est aujourd’hui que le problème revient sur la table de nos débats, portée par une opposition qui avait pourtant voté contre nos demandes de 2014 et 2016, la période électorale y étant sans doute propice, nous n’en sommes bien évidemment pas dupe,
Afin d’honorer le principe du “pollueur-payeur” et mettre fin au régime d’exception injustifié du stationnement des deux roues motorisés, sans pour autant véhiculer des iniquités dans les aides à la conversion, nous avons proposé un amendement à cette niche, dans une logique visant à continuer à réduire les véhicules motorisés et polluants de notre ville. Sur la proposition de l’UDI-Modem nous voterons celui qui demande des emplacements aux abords des intersections et passages piétons. Néanmoins nous ne voterons pas celui demandant de réduire le montant du stationnement qui est contradictoire avec notre amendement demandant un stationnement résidentiel tarifé à 30€/mois.
L’Exécutif répond avec la mise en place d’états généraux du stationnement, sans objectif de réforme concret, sans réelle ambition et engagement sur la question de la régulation du stationnement des deux-roues motorisés, objet du débat actuel.
Malgré tout, les écologistes voteront ce vœu pieu puisqu’allant dans le sens de nos demandes sans pour autant se faire d’illusion sur son effectivité dans sa mise en œuvre et son efficacité.
Vous l’aurez compris, parce que la pollution de l’air, l’urgence environnementale et la santé des parisiens doivent dépasser très clairement les manœuvre politiciennes, nous voterons cette délibération amendée en toute cohérence avec ce que nous portons depuis le début de la mandature et même au-delà.
Fatoumata Koné
Amendement pour un accompagnement plus incitatif vers les mobilités douces et actives