Une alimentation de qualité pour tou-te-s
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Intervention d’Yves Contassot relative aux marchés alimentaires parisiens

Nous avons à nous positionner sur trois délibérations portant sur l’avenir que l’on souhaite donner à nos marchés découverts alimentaires.

Des avancées ont été gagnées : le nouveau règlement justement réserve des espaces spécifiques sur les marchés pour les agriculteurs biologiques. C’est une bataille que nous portons, écologistes, depuis le début : le soutien, l’aide au développement de l’agriculture biologique. Ça n’est pas une lubie, un luxe de bobos mais bien une nécessité si l’on souhaite un accès de tous, y compris et surtout les plus fragiles d’entre nous, à une alimentation de qualité.

Seulement 6 % de la surface agricole utile de notre pays est en agriculture biologique, alors même que nous sommes l’un des plus importants producteurs et exportateurs de produits agricoles au monde. C’est un véritable scandale. Et cela explique en partie que certains produits biologiques soient plus chers que ceux issus de l’agriculture dite conventionnelle. Je dis bien certains car généralisation n’est pas raison.

Ce que ce nouveau règlement ne traite pas en revanche c’est le soutien tout aussi appuyé à apporter aux filières de circuits courts et aux productions de proximité. Car en effet, si ces produits ne sont pas tous biologiques, ils apportent de réels bénéfices : pour l’environnement,  pour la traçabilité des aliments, pour garantir un meilleur revenu aux agriculteurs et pour contribuer à une meilleure éducation alimentaire en habituant les gens à manger des produits de saison.

Il convient donc que ces productions bénéficient également d’espaces spécifiques sur les marchés découverts alimentaires parisiens.

Et ces agriculteurs le réclament ! Ils sont un certain nombre à demander l’aide de la Région Ile-de-France faute de parvenir à accéder à des emplacements sur les marchés parisiens. C’est un comble quand on sait que Paris participe, y compris financièrement, au fonctionnement du CERVIA. Ce centre régional de valorisation et d’innovation agricole a notamment pour objectif de faciliter l’accès des producteurs de proximité et de circuits courts aux marchés franciliens.

Et c’est bien l’objet de l’amendement que nous avons déposé et qui a suscité – et on ne peut que s’en féliciter – un travail collaboratif avec l’exécutif  qui a repris l’ensemble de nos préconisations dans un nouvel amendement.

Un amendement qui tient compte des spécificités de ces filières en développement.

En effet les marchés alimentaires parisiens ne seront un débouché utile pour ces producteurs que si en parallèle nous travaillons à structurer ces filières agricoles, notamment en favorisant les regroupements de ces producteurs ; que si nous menons une politique active pour reconquérir les terres autour de Paris aux profits des paysans afin de susciter davantage d’installations.

C’est l’objectif de ce nouvel amendement qui crée la possibilité d’une expérimentation massive sur 20 marchés parisiens, 1 par arrondissement, en réservant des espaces à des commerçants inscrit dans une démarche de circuit court, avec notamment des producteurs locaux car ayant le label Saveurs Paris Ile de France crée par le Cervia.

Cette expérimentation sera une 1ère étape vers un accès de l’ensemble des marchés parisiens à ces productions de proximité et de circuits courts. Nous nous donnons plus de temps mais nous parviendrons, j’en suis convaincu, à des résultats probants.

 

Sur ce thème :

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