Soutenir les filières de proximité, les circuits courts et l’agriculture biologique
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Intervention d’Aurélie Solans relative aux marchés alimentaires parisiens

Ces délibérations qui nous sont présentées aujourd’hui sont l’occasion de rappeler que du maraîcher ou encore de l’éleveur, au commerçant d’un des nombreux marchés parisiens, en passant par les cantines scolaires, le secteur alimentaire représente plusieurs dizaines de milliers d’emplois directs et indirects et près de 500 000 en Ile-de-France.

C’est dire l’opportunité qui s’offre à nous, élus parisiens, d’œuvrer pour soutenir les filières de proximité, les circuits courts et l’agriculture biologique ; pour réformer le service public de la restauration scolaire et en coordination avec la Région Ile-de-France notamment, reconquérir les terres au profit des paysans et travailler à structurer les filières bio, de circuits courts et de proximité.

Et aborder ces enjeux qui se croisent par le biais de l’accès aux marchés découverts alimentaires parisiens est intéressant à plus d’un titre.

Ces marchés par leur nombre et leur taille devraient être un débouché parmi d’autres pour ces agriculteurs qui sont soit engagés dans l’agriculture biologiques, soit en transition vers une agriculture plus durable.

« Au début, j’avais la trouille que ça ne marche pas : c’est très technique et à l’école, on me parlait surtout de produits phytosanitaires, de marques de tracteur et de quintaux à l’hectare ». Cette réaction est partagée par nombre d’agriculteurs, surtout chez ceux qui réfléchissent à changer leurs pratiques vers une agriculture plus respectueuse des sols, voire vers une agriculture biologique.

Et face à ces peurs, nous devons proposer des solutions, l’accès facilité aux marchés en est une.

Mais un marché apporte beaucoup d’autres bénéfices. Il est également un lieu d’animation dans un quartier, un espace d’échanges où se créent des liens qui permettent de briser la solitude, véritable fléau de notre société.

En 2014, les Français sont cinq millions, soit un million de plus qu’en 2010, à ne pas avoir de relations sociales au sein des cinq réseaux de sociabilité (familial, professionnel, amical, de voisinage ou autour de centres d’intérêt), selon une enquête de la Fondation de France, réalisée en janvier. Ce qui fait dire à Francis Charhon, directeur général de la Fondation de France qu’il faut parvenir à de nouveau alimenter les réseaux de voisinage et les associations de quartier qui ont  un rôle fondamental à jouer».

Enfin, il faut tordre une idée reçue : les produits ne sont pas forcément plus chers sur un marché que dans un hypermarché. Bien évidemment il est très difficile de comparer les prix tant ils sont variables selon la ville, le quartier et les moyennes et grandes enseignes à proximité, mais il fallait que cela soit dit ! C’est d’autant plus important de l’affirmer qu’un énième rapport, celui du SRIS en l’occurrence, nous indique que près de 30% des ménages bénéficiant des minimas sociaux en 2014 sont dans une situation d’insécurité alimentaire et que la part des dépenses des ménages consacrée à l’alimentation n’a cessé de croître ces dernières années.

 

Sur ce thème :

Intervention de Jérôme Gleizes

Intervention d’Yves Contassot

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