Vœu relatif à la la programmation bâtie du projet Gare des Mines Fillettes
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rattaché à la DU 248 – Gare des Mines Fillettes / Paris Nord Est (18e)


déposé par Sandrine Mées, Pascal Julien, David Belliard, Jérôme Gleizes
et les élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP)

 

Considérant le projet urbain Gare des Mines Fillettes et la concertation qui a été menée auprès des habitant.e.s ;

Considérant, malgré l’opposition claire des habitant.e.s du quartier, dans le cadre de la concertation, à la construction d’immeubles hauts sur le secteur, que la délibération prévoit que « Dans le cadre de la mise en compatibilité du PLU, deux secteurs ont été identifiés dans les planches graphiques du règlement afin de pouvoir accueillir, sur une partie des emprises, des immeubles hauts à destination de logements (maximum 50m). La localisation précise de ces immeubles n’est pas encore définie ; les formes urbaines seront abordées lors des prochaines étapes » ;

Considérant le fait que ce projet prévoit la création d’un immeuble pont, qui constitue une couverture du périphérique, alors même que la réflexion sur l’avenir du périphérique est en cours, et qu’un bâtiment enjambant le périphérique tel que celui-ci participerait à graver dans le marbre sa présence et son usage actuel ;

Considérant l’importance de la réflexion menée dans le cadre de transformation du périphérique ;

Considérant le peu d’emprises de grande taille non construites à Paris et le fait que le changement d’usage du périphérique libèrerait une grande parcelle à côté de l’emprise sur laquelle est prévue le projet ;

Considérant la chance que représente cet espace, et l’importance de mener une réflexion globale participant à tisser des liens entre Paris et les villes limitrophes et créer de nouveaux quartiers ;

Considérant l’avis de l’association ASA PNE, qui participe à la concertation, selon laquelle “nous sommes très réservés pour ne pas dire plus sur le projet d’aménagement urbain qui l’accompagne. Ce projet est à ce stade insuffisamment préparé et concerté. Comme nous l’avons dit lors du comité de suivi mis en place le 29 janvier, il doit être retravaillé avec les habitants” en février 2019, puis “ (…) ce sont plusieurs aspects du projet urbain qui interpellent et pour lesquels nous demandons de poursuivre le processus de concertation dans les prochains mois comme, les hauteurs d’immeubles dont certains pourraient atteindre 50 m, ce que nous contestons ou encore le traitement du front bâti le long des stades, l’organisation des espaces publics, la préservation du végétal existant…” en mars 2019, puis enfin “nous demandons que le volet urbain et paysager du projet soit retravaillé dans le sens d’un meilleur équilibre entre espaces bâtis et espaces verts/espaces publics. Que les riverains et acteurs locaux de monde économique, social et associatif soient étroitement associés à ce travail afin que le projet corresponde véritablement aux nombreux défis du dérèglement climatique.”, en octobre 2019 ;

Considérant enfin qu’aucune étude d’impact n’a été menée sur les conséquences de cette densification en termes de circulation, de taux de remplissage des transports en commun, de disponibilité des équipements publics de l’arrondissement etc., dans un contexte où de nombreux autres projets de logements sont prévus (Hébert, Ordener-Poissonniers, Campus Condorcet…) ou ont été réalisés à proximité, en particulier le projet attenant de Chapelle Internationale (900 logements).

 

Aussi, sur proposition de Sandrine Mées, Pascal Julien, David Belliard, Jérôme Gleizes et des élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que :

 

  • les immeubles du projets ne dépassent pas le gabarit des 37m et que le projet privilégie la création de quartiers à taille humaine, et donc renonce à la modification du PLU qui lui est lié ;
  • le projet renonce à la construction de l’immeuble pont prévu place Skanderberg, afin de ne pas poursuivre une politique onéreuse et peu durable de couverture du périphérique ;
  • une étude d’impact globale pour évaluer les conséquences sur la circulation, les transports, la densité et les services publics sur l’ensemble du secteur en tenant compte de tous les projets de Paris Nord-Est ;
  • 10m² d’espaces verts par habitant.e.s ouverts au public soient assurés ;
  • les programmation de logement libre prévue hors OFS et de bureau et de zone d’activité sont réduites en conséquences.

 

 

 


 

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