L’idée de la SG 69 budgétisation verte est de doter la Ville de Paris d’un outil qui donne un cadre pour identifier les investissements vertueux pour le climat et ceux qui contribuent à amplifier la crise environnementale.
L’Institute for Climate Economics, avec lequel la délibération se propose d’engager un partenariat, doit aider notre collectivité à une construction de ses futurs budgets qui devront répondre aux enjeux du dérèglement climatique.
Même si nous pouvons regretter que cette prise en compte intervienne tardivement, les écologistes se félicitent que Paris se livre à cet exercice ainsi que de la célérité du calendrier proposé. Il n’y a plus de temps à perdre face à l’urgence climatique.
Cette visibilité plus grande de nos investissements est aujourd’hui indispensable.
Mais pour que ce budget vert soit réellement opérant, il est essentiel comme le suggère le vœu de l’exécutif en réponse au vœu PC-FG que les écologistes soutient, d’intégrer au budget vert un indicateur de suivi de l’impact social de nos investissements environnementaux.
Il est aussi indispensable de connaitre les produits financiers gérés par les banques auxquels la ville à recours, afin de ne pas travailler avec les investisseurs spéculatifs.
L’intérêt du Budget vert c’est qu’il ne se contente pas d’aligner des chiffres. Il donne à voir l’impact de chaque euro investi en termes de réduction de gaz à effet de serre et de polluants émis.
Nous avions besoin de ce document précis qui mette fin au bleu budgétaire Plan climat dans lequel la ville mentionne encore des projets urbains écocides concourant par exemple à l’artificialisation des sols ou les opérations de bétonisation massives comme la ZAC Bercy-Charenton.
Certes nous savons déjà ce qu’il faut faire et ne pas faire en terme d’investissements pour le climat.
Le plan climat air énergie (PCAE) voté par la ville de Paris est clair : nous avons besoin de plus de surfaces végétalisées, de plus d’arbres en pleine terre, de produire moins de CO2 lorsque nous nous déplaçons et moins de déchets lorsque nous consommons. Nous avons besoin de davantage de rénovation thermique et de proximité alimentaire.
Aussi nous pourrons scanner, à l’aide de cet outil, l’ensemble de notre politique publique : alimentation, végétalisation, transports, certes, mais aussi éducation, urbanisme et logement !
L’impact social de ces politiques de transition doit aussi faire l’objet une attention particulière car la réponse environnementale à la crise ne peut se taire sans y associer le plus grand nombre.
Enfin nous souhaitons, comme pour le budget genré, que ce budget vert fasse l’objet d’un point de situation annuel au conseil de Paris.
Méthode indispensable pour résolument orienter et rendre visible nos politiques en matière d’écologie
- Budget primitif 2020 : Pour un budget à la hauteur du défi climatique – Intervention de Fatoumata Koné
- Budget primitif 2020 : Bilan financier de la mandature – Intervention de Jérôme Gleizes
- Budget primitif 2020 : Un budget qui manque particulièrement d’ambition – Intervention de Joëlle Morel
- Budget primitif 2020 : Débat sur le budget de la préfecture de Police – intervention de Pascal Julien
- Vote du Budget primitif 2020 : Explication de vote de David Belliard et résultat du vote