Intervention de Joëlle Morel relative à la condition animale en Ville
Les Écologistes sont depuis toujours très mobilisés sur la question animale, c’est dans notre A.D.N. Les conclusions de la mission « Animal » demandée par les Écologistes en 2016 nous permettent aujourd’hui de définir une série d’actions. C’est ainsi que nous avons proposé 9 vœux afin de renforcer les actions de la Ville sur des points qui nous paraissaient insuffisants, via des propositions d’amendements. En voici quelques-uns, quelques-unes.
Il faut permettre aux Parisiens, aux Parisiennes et aux 100.000 chiens et aux 200.000 chats de s’épanouir dans notre Ville. Il est primordial que l’espace public soit partagé intelligemment. Nous avons ainsi demandé que les chiens non dangereux puissent profiter des grands espaces verts et ce, quand les mairies d’arrondissement le jugent propice. Nous demandons également la création de 25 parcs canins dans les quartiers denses.
Il faut aussi que nous renforcions la communication pour rappeler aux maîtresses et aux maîtres que les animaux domestiques sont des engagements à vie, que nos compagnons ne doivent pas être abandonnés. Dans ce sens, un travail envers les enfants est nécessaire dans les écoles via le Rectorat, avec des visites scolaires à la Ferme de Paris.
Nous souhaitons également que la Ville accompagne davantage les associations actives dans la protection des animaux errants. Nous avons ainsi demandé la mise en place d’une dizaine d’abris à chats errants et une médiatisation des campagnes de stérilisation. Les personnes en situation d’errance se réconfortent en partageant leur quotidien avec les amis à poils et, trop souvent, elles ne se rendent pas dans les structures d’accueil d’urgence, en sachant qu’elles ne pourront pas les y emmener.
Puisqu’elles sont de plus en plus menacées, nous rappelons l’urgence que la Ville s’investisse davantage dans la protection des abeilles sauvages en luttant contre le frelon asiatique et en accompagnant une politique « zéro phyto » auprès des bailleurs.
En raison du manque d’une réelle politique concernant la présence des pigeons en Ville et en particulier du manque de suivi de l’entretien des 10 pigeonniers pendant plusieurs années, nous sommes confrontés à une série de nuisances. Certains maires d’arrondissement répondent en supprimant les pigeonniers. Résoudre ce problème est bien plus compliqué que cela. La Ville doit rendre publics le rapport « pigeonniers » et les rapports des associations « Espaces » et de Aéro évoqués dans le rapport final de la mission. La tenue d’un colloque sur les pigeons organisé par la Ville et ouvert à tous, où les associations spécialisées et les scientifiques auront largement la parole, est indispensable pour appréhender ce problème. Ne cachons rien, donnons l’info.
Je suis intervenue en 2016 sur la disparition des moineaux à Paris. Nous avons voté un vœu à l’unanimité, une distribution de nichoirs est organisée depuis septembre et je m’en réjouis. Aujourd’hui, nous obtenons que la Ville s’engage à ce que les nichoirs à moineaux et des hôtels à insectes soient mis en place systématiquement dans les programmes d’aménagement et de réaménagement. C’est une victoire.
Nous avons obtenu des éléments positifs pour faire de Paris une ville propice à l’épanouissement des animaux domestiques avec lesquels nous partageons notre quotidien citadin. Il ne faut pas que ces intentions restent vaines. C’est pourquoi nous avons demandé la mise en place d’une commission « Animal » permanente composée d’élus et d’associations, source de propositions et de décisions.
Nous demandons également la création du métier d’animalier qui permettra une médiatisation efficace entre les pouvoirs publics et les citoyens afin que les objectifs que nous poursuivons se réalisent vraiment.
Je le répète, c’est dans notre A.D.N. Je laisserai mon collègue Jacques BOUTAULT poursuivre sur la question de l’exploitation des animaux sauvages.
Suite : Intervention de Jacques Boutault relative à la condition animale en Ville