Vœu relatif à la publicité sur le service d’auto-partage Autolib
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Autolib a annoncé  une expérimentation de la publicité sur 10% de la flotte de ses véhicules. Les élu-es du groupe écologiste de Paris ont souhaité par un vœu rappeler leur opposition à toute augmentation de la publicité sur l’espace public. D’autant plus qu’il apparaît que ce procédé est non seulement irrespectueux du Règlement Local de Publicité mais aussi dangereux pour les conducteurs et donc toute personne circulant sur la voie publique.

Le vœu a été rejeté. 

 

Vœu relatif à la publicité sur le service d’auto-partage Autolib

déposé par David Belliard, Anne Souyris, Jacques Boutault, Joëlle Morel
et les élu-es du Groupe écologiste de Paris (GEP)

 

Considérant la volonté affichée par la Ville de Paris de contrôler la publicité dans l’espace public de notre municipalité en se dotant en 2011 d’un Règlement Local de Publicité ayant pour objectif de réduire d’environ 30% la densité publicitaire sur le territoire parisien,

Considérant qu’il existe une masse substantielle d’infractions sur le territoire parisien,

Considérant que l’application du RLP est une compétence de la maire de Paris,

Considérant l’attention portée par les parisiennes et les parisiens à leur cadre de vie et l’acuité dans ce domaine de la pollution publicitaire,

Considérant qu’un large mouvement de conscience pour combattre la pollution publicitaire, notamment exprimé dans l’étude d’opinion de 2010 sur les parisien-ne-s et la publicité, coïncide avec ce nouveau RLP,

Considérant la politique avant-gardiste affichée par la municipalité de Grenoble lors de la décision de renoncer à l’affichage publicitaire pour répondre aux aspirations de ses habitants et libérer l’espace public de l’affichage publicitaire,

Considérant qu’une immense majorité des français trouvent la publicité envahissante (73%) et intrusive (85%), d’après une enquête TNS-SOFRES « publicité et société » publiée en 2013,

Considérant que tout dispositif publicitaire représente un pas supplémentaire dans le harcèlement commercial des citoyens incitant à la surconsommation et au gaspillage,

Considérant la délégation de service public concédé par la ville de Paris au groupe Bolloré,

Considérant le communiqué d’Autolib du 3 octobre annonçant « une expérimentation pour proposer à certaines marques de communiquer par le biais de ses véhicules en auto-partage », à compter du 1er octobre et pour 3 mois,

Considérant que les publicités seront apposées sur les deux portières et la lunette arrière des 400 véhicules choisis lors de cette expérimentation (10% de la flotte),

Considérant l’interdiction du procédé de pelliculage de la vitre arrière par le RLP de Paris (art. P5.2.1) : « le recouvrement des vitres des véhicules par un film adhésif est interdit. »,

Considérant l’article P5.2.2 du RLP stipulant : « les véhicules supportant de la publicité ne peuvent séjourner en zone de publicité interdite et en zone de publicité restreinte D, ni sur les ponts » et l’article R581-48 du code de l’environnement interdisant le stationnement des véhicules utilisés à des fins essentiellement publicitaires lorsque les publicités sont visibles d’une voie ouverte à la circulation publique,

Considérant que le procédé de pelliculage de la vitre arrière a pour conséquence de bloquer la visibilité du conducteur et représente donc un risque au niveau sécurité routière.

 

Aussi, sur proposition de David Belliard, Anne Souyris, Jacques Boutault, Joëlle Morel et des élu-es du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu qu’il soit mis fin à la publicité sur les autolib’.

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