Handicap : une place pour chacun-e dans notre ville
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Intervention d’Aurélie Solans relative à l’action de Paris en direction des personnes en situation de handicap

 

Madame la Maire,

Vous venez de le rappeler. Aller vers une égalité réelle pour les personnes en situation de handicap est une des priorités de la mandature. Ceci implique l’accessibilité universelle de notre ville, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Ces objectifs, nous, élus écologistes, les partageons pleinement. Ils sont au cœur de notre vision de la ville : une place pour chacun, dans le respect de la diversité, favorisant toujours l’autonomie.

Les politiques de notre collectivité sont importantes et plurielles, avec le budget spécifique que vous avez rappelé de plus de 330 millions d’euros. Je salue à cette occasion votre implication, Madame la Maire, ainsi que celle de Monsieur Jomier, votre adjoint au handicap.

Aujourd’hui, la question du handicap nécessite une démarche transversale. Elle est incluse dans l’ensemble de nos politiques et mobilise l’ensemble de l’Exécutif. Je souhaite prendre l’exemple de la petite enfance que je connais bien. En 12 ans, les avancées sont majeures et, n’ayant pas peur des mots, historiques.

Continuons! Les familles vivent encore trop souvent un parcours du combattant. Les solutions doivent construire un maillage du territoire plus resserré.

Le nouveau schéma départemental pour l’autonomie et la citoyenneté des parisiens en situation de handicap est à ce titre une opportunité de remettre à plat les besoins au regard de l’offre actuelle.

Dans ce nécessaire travail, nous devons apporter des réponses concrètes à un enjeu majeur pour laquelle, madame la maire, je salue votre position forte :

Plus aucun Parisien ne doit être contraint de partir loin, faute de solution proche.

La présidence de la CDAPH, la commission pour les droits et l’autonomie des personnes handicapées  m’a permis d’en prendre la mesure :

La prise en charge des troubles du comportement majeurs, des handicaps associés appelle des réponses concrètes.

Tout comme la prise en charge de l’autisme, qui est une véritable priorité au regard des carences actuelles de notre territoire.

Nous devons travailler à poursuivre les efforts d’inclusion, je pense au cadre scolaire où beaucoup est expérimenté à Paris pour les enfants aux troubles autistiques.

Je pense surtout au nécessaire partenariat avec l’agence régionale de santé pour que nous posions les bases d’un plan d’ouverture de places dans les prochaines années. Les solutions en Belgique sont certes encore incontournables et des bouées de sauvetage pour les familles, mais nous ne pouvons plus accepter cette situation !

Cela amène à l’importance de la notion de parcours et de fluidité de ces parcours. A ce titre, nous devons aller plus loin dans le rôle de la MDPH, dont je salue le travail consciencieux et efficace.

Sur notre maison départementale des personnes handicapées de Paris, j’aborderais deux points importants :

Premier point, d’abord

Il faut qu’elle poursuive les efforts dans la réduction des délais mais attention !

Il faudra tout de même revoir la question des moyens de la MDPH qui fait face à une hausse constante des demandes. Cela est pleinement complémentaire de la nécessaire amélioration des processus, en cours, en particulier dans les prises de décisions. Elle allège autant le travail de l’équipe de la MDPH qu’elle allège les démarches administrative pour les usagers.

La problématique oh combien importante en cette rentrée scolaire des AVS (assistants de vie scolaires) à Paris pourrait par exemple être fluidifiée par des notifications au delà de une année scolaire comme c’est le cas aujourd’hui. Nous pourrions fonctionner par cycles scolaires par exemple, avec bien sur pour les situations fragiles et évolutives un maintien de la préconisation pour un an.

Deuxième point, sur lequel nous souhaitons insister

C’est bien cette notion de parcours et le rôle important de l’équipe de la MDPH sur lequel nous pouvons bien plus valoriser la mission. C’est la plus-value de ce guichet unique, avec des évaluateurs qui travaillent dans la pluridisciplinarité de leurs équipes.

Je veux citer là le rapport Piveteau qui insiste: « Pour la personne en situation de  handicap il faut un interlocuteur unique responsable de toutes les dimensions de son accompagnement (qui) ne peut être que la MDPH. »

Il y a là un enjeu fort pour transformer la vie des personnes et entrer dans d’autres logiques, vers une société bienveillante.

Mon temps de parole étant compté, je ne développerai pas plus sur ce point fondamental.

Pour terminer, nous voulons à l’heure même où Paris présente au préfet un agenda d’accessibilité programmé pour près de 1800 équipements, terminer cette intervention sur cet enjeu majeur qu’est l’accessibilité universelle de notre ville.

Le volontarisme dont nous faisons preuve va se poursuivre au bénéfice de toutes et tous.

Et puis nous tenons à saluer la recherche d’ « accessibilité aux services » et de solutions innovantes, créatives et pragmatiques, plutôt que des projets pharaoniques. Nous aurons c’est certain, et, avec une telle démarche des réponses adaptées et surtout rapides afin que notre ville ne laisse personne au bord du chemin. Nous en voyons déjà les effets avec par exemple la scolarisation des enfants handicapés.

Le réseau d’ambassadeurs de l’accessibilité qui va voir le jour au cœur de nos arrondissements pourra apporter dans cet effort des éléments concrets sur le terrain. Nous serons vigilants pour notre part à ce qu’ils se déploient sur tout le territoire parisien. Les moyens doivent être mis pour que ce réseau devienne un réel levier de changement.

 

Je vous remercie.

 

Sur ce thème : 3 questions à Bernard Jomier

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