Les écologistes ne veulent pas de machines à sous à Paris
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Le rapport de la mission d’étude consacrée à l’avenir des cercles de jeu à Paris confiée à Monsieur Jean-Pierre Duport, sera rendu public vendredi. Partageant l’objectif de plus de régulation et de transparence dans les jeux d’argent, les élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP) ont reçu Monsieur Duport afin d’échanger et de partager leurs premières réflexions.

Pour les écologistes, la prévention des addictions aux jeux d’argent est une priorité. C’est bien d’une question de santé publique qu’il s’agit et, quelle que soit l’option préconisée par le rapport Duport, tout doit être mis en œuvre pour coordonner les différentes institutions chargées de suivre les jeux d’argent. Nous devons pouvoir disposer d’informations fiables et régulières sur les joueurs, leur profil, les volumes des mises, et mettre en place une formation continue des salariés afin d’identifier rapidement les comportements addictifs pour mieux les prévenir.

Par ailleurs, le besoin d’une réforme de la moralisation des pratiques et des règles des cercles de jeu n’est pas nouveau et les gouvernements successifs n’ont pas eu le courage de s’y attaquer. Il est plus que temps d’aller de l’avant sans tomber dans la fuite en avant que représentent les casinos. Nous sommes favorables à une réforme des cercles de jeu ambitieuse en alignant leurs règles de suivi et de contrôle des jeux comme des joueurs sur celles des casinos.

Nous sommes en revanche contre l’ouverture de casinos à Paris parce qu’ils sont à la fois incitatifs et, par le biais de la nécessaire requalification de Paris en zone touristique internationale qu’elle suppose, risquerait de libéraliser de fait le travail du dimanche.

Pour David Belliard, coprésident du GEP, « la solution, ce n’est ni la prohibition, ni les machines à sous à perte de vue qui aggravent les risques de comportements addictifs. Paris, ce n’est  pas Las Vegas ». « Lutter contre le blanchiment d’argent est un impératif, cela ne passe pas par le développement et la diversification de l’offre de jeu ! », déclare Anne Souyris, coprésidente du GEP. « Nous devons trouver une régulation qui n’encourage pas le développement d’une offre illégale sans ouvrir la boite de Pandore des machines à sous où les joueurs perdent des sommes bien plus importantes que sur les autres types de jeux », conclue l’élue du 10e arrondissement.

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