Intervention de Galla Bridier relative à l’aménagement des berges de la rive droite de la Seine
Madame la maire, mes chers collègues,
Comme l’a rappelé mon collègue David Belliard, la piétonisation des berges de Seine de la rive droite est une ambition portée depuis longtemps par les écologistes et nous nous félicitons d’être rejoints par la majorité et même peut-être par la totalité de notre Conseil pour que, dès 2016, les quais de la Seine soient rendus aux Parisiens, aux « grands-parisiens » et aux touristes qui viennent visiter notre capitale.
La première des choses et c’est essentiel pour que les berges de Seine soient vraiment rendues à tout le monde, nous devons travailler à leur accessibilité tout au long du parcours pour les personnes en situation de handicap.
Nous ne doutons pas que votre adjoint Christophe Najdovski, en charge de ce dossier et qui l’avait porté au cours de la campagne des municipales, aura à cœur de faire de ce projet une vitrine de ce qu’est une ville accueillante, ouverte et durable.
Nous partageons bien sûr les objectifs pour réduire la circulation automobile. C’est pour cela que nous sommes pour installer des transports en commun à haut niveau de services sur les quais hauts. Cela permettra de concilier cette piétonisation avec une fluidification du trafic routier que nous appelons de nos vœux et améliorera la qualité de l’air pour tous les Parisiens.
C’est aussi grâce à l’utilisation de la Seine pour le fret fluvial, que nous réduirons la pollution et développerons une logistique urbaine durable. Nous savons que la ville y travaille et nous nous en réjouissons.
En conformité avec le plan vélo 2015-2020 que nous avons voté au précédent Conseil de Paris, le vélo devra retrouver toute sa place, comme c’est le cas sur la rive gauche depuis désormais près de deux ans. Cet espace réservé aux cyclistes ne devra en revanche pas obérer la place des piétons et de la promenade et donc offrir des garanties de sécurité, notamment pour les enfants.
Reconquérir la Seine, c’est aussi permettre à la biodiversité de s’épanouir à Paris le long du fleuve, en reliant à terme les bois de Vincennes et de Boulogne, les deux poumons verts de notre ville qui manque tant d’espaces verts. Nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises, il nous semble que les berges de la rive gauche sont trop minérales. Nous espérons qu’il y aura plus d’espaces vert et de pleine terre dans cette nouvelle phase de reconquête des berges.
Vous insistez sur le rôle économique de la Seine et de ces futurs espaces nouvellement retrouvés. Comme nous l’avions proposé au cours de la campagne municipale, nous espérons que nous ne trouverons pas uniquement des bars branchés – dont nous comprenons néanmoins l’utilité – mais que pourront également s’installer, pourquoi pas sur la Seine, des marchés flottants, des péniches associatives, ou des recycleries. Bref, que ces berges de la Seine puissent aussi accueillir des commerces issus de l’économie sociale et solidaire.
Enfin, en ce qui concerne les équipements publics que nous pourrons y trouver, nous sommes favorables, vous le savez, à la sobriété heureuse. Nous voudrions que soit étudié la possibilité d’installer une piscine naturelle et pourquoi pas des piscines éphémères ?
Nous aurons l’occasion d’en reparler dans le cadre de nos discussions sur le Plan « Nager à Paris ».
Pour conclure, comme l’a souligné mon collègue David Belliard, nous sommes évidemment favorables au deuxième scénario qui propose de fermer intégralement la voie express Georges Pompidou. La reconquête des berges de notre fleuve va dans le sens de l’histoire, soyons ambitieux !