La Ville de Paris prend l’enjeu de lutte contre la pollution atmosphérique à bras le corps
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Intervention de Christophe Najdovski en réponse à la question d’actualité du groupe UDI/MODEM

La lutte contre la pollution atmosphérique est un travail de longue haleine.

La Ville de Paris a souhaité prendre à bras-le-corps cet enjeu en votant en février un plan de lutte contre la pollution qui porte des actions à court, moyen et long termes, visant à réduire l’exposition des populations à la pollution du trafic routier.

Les niveaux de pollution atteints ces derniers jours, et probablement demain, justifient pleinement cette orientation.

Nous prenons des mesures courageuses, que le groupe UDI-MODEM a, par ailleurs, approuvées lors du Conseil de février. Ces mesures ne concernent pas que Paris ; elles ont un impact sur les déplacements quotidiens de centaines de milliers de Franciliens.

C’est pour cette raison que ces mesures sont progressives, échelonnées dans le temps.

Bien évidemment, les résultats ne se feront ainsi sentir que progressivement et nous le savons, nous serons encore régulièrement confrontés à des pics de pollution.

Vous savez, Monsieur le Président, que c’est l’Etat qui est compétent pour prendre des mesures de restriction de circulation en cas de pic de pollution. La Ville de Paris agit en anticipation des mesures de l’Etat avec, en application du vœu adopté en mai 2014, la mise en place de mesures dès que l’on prévoit le dépassement du seuil d’information : gratuité du stationnement résidentiel, mesure de gratuité pour Vélib’ et Autolib’.

Les déplacements en véhicules de type berlines ou citadines thermiques de la Ville de Paris sont suspendus pendant les épisodes de pollution.

Ces mesures sont des encouragements qui n’ont malheureusement qu’un effet limité. Les pouvoirs publics sont réduits à conseiller aux personnes fragiles, aux enfants, aux personnes âgées de se protéger d’une surexposition à la pollution et de rester chez elles, à s’en remettre au ciel, attendre la pluie ou le vent qui permettront de sortir de l’épisode de pollution.

Cette situation, nous le disons avec beaucoup de force avec la Maire de Paris, n’est pas acceptable !

L’Etat doit aussi prendre ses responsabilités :

– d’une part, en enclenchant sans tarder les mesures efficaces en situation de pic, telles que la circulation alternée ;

– d’autre part, en révisant les procédures d’information et d’urgence, afin d’agir au plus vite et plus efficacement.

C’est le sens des trois vœux adoptés par notre Conseil en mai 2014, en septembre 2014 et en février 2015, afin que soient revus les critères de déclenchement des procédures d’information et d’alerte, et qu’il soit procédé à la mise en place automatique de ces mesures de restriction.

Une discussion est engagée avec l’Etat. La Maire de Paris a saisi, le 21 novembre dernier, le Premier Ministre sur le contenu de notre plan antipollution et la gestion des pics de pollution.

Je laisserai au Préfet de police, s’il le souhaite, le soin de répondre sur ces différents vœux.

Concernant les particules, nous devons nous préoccuper du fait que les seuils soient basés actuellement uniquement sur les concentrations de particules dites PM 10, alors qu’ils s’accompagnent également d’une pollution aux particules plus fines (PM 2,5 et PM 1) dont on relève des concentrations bien plus élevées que pour les PM 10 et qui sont bien plus nocives pour la santé.

Ces polluants doivent également être pris en compte dans le déclenchement de mesures d’information et d’alerte.

Enfin, concernant le pic actuel, nous demandons à l’Etat que, dès que les conditions seront réunies, soient mis en place le contournement des poids lourds pour l’agglomération, la baisse des vitesses et la circulation alternée, seules mesures aujourd’hui pertinentes pour lutter efficacement et rapidement contre les pics de pollution.

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