Si l’épidémie du Covid-19 a gravement affecté notre système de santé, notre système éducatif subit aussi les conséquences néfastes de sa propagation. Malgré les efforts considérables des parents d’élèves, la continuité pédagogique reste difficile à assurer pour nombre d’entre eux, en raison de leur travail, du manque de compétences pédagogiques ou de l’absence des moyens numériques permettant d’accéder aux cours mis en ligne par les établissements scolaires. Le confinement va encore amplifier les inégalités scolaires, déjà particulièrement fortes à Paris.
C’est dans ce contexte que l’Académie de Paris présente la carte scolaire 2020-2021, qui prévoit la fermeture de 73 classes d’écoles primaires et la suppression de 78 postes dans les collèges et lycées, dont un nombre considérable dans les quartiers populaires.
Les élu.e.s écologistes de Paris expriment leur incompréhension face à cette décision à la fois inconséquente et dangereuse pour l’égalité républicaine, mais aussi précipitée puisque l’on ignore encore à ce stade dans quelles conditions se déroulera la rentrée 2020, tributaire de l’évolution de la pandémie. Alors que le Conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN) se réunit cet après-midi par visioconférence, les élu.e.s du groupe écologiste de Paris tiennent à exprimer avec force leur opposition à ce projet contraire à l’intérêt des élèves, des parents d’élèves et des enseignant.e.s.
“Les élèves doivent rattraper le retard pris. Pour cela, il faut alléger le nombre d’enfants par classe et accorder des moyens supplémentaires aux écoles élémentaires et aux écoles maternelles pour leur permettre de dédoubler les classes de grande section sans fermer d’autres classes.” affirme David Belliard.
“Nous soutenons la mobilisation de la communauté éducative et des parents d’élèves contre ces annonces et demandons un moratoire sur la fermeture des classes à la rentrée 2020-2021, pour compenser les effets du confinement sur l’année scolaire 2019-2020”, déclare Fatoumata Koné. “En parallèle, les Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) doivent être renforcés par des formations et des recrutements d’enseignant.e.s spécialisé.e.s et de psychologues et un plan massif de soutien et de rattrapage doit être mis en place pendant les vacances scolaires pour les élèves en REP et REP+.”
David Belliard, président du groupe écologiste de Paris, élu du 11e arrondissement.
Fatoumata Koné, vice-présidente du groupe écologiste de Paris, élue du 19ème arrondissement.