déposé par Jacques Boutault, Jérôme Gleizes
et les élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP)
Considérant l’annulation du projet de super centre commercial Europa City sur les terres fertiles du triangle de Gonesse, prononcée par le gouvernement le 7 novembre 2019 ;
Considérant la décision du Tribunal administratif de Montreuil de suspendre durant un an les travaux de construction de la gare du Triangle de Gonesse le 15 novembre 2019, afin de procéder à une nouvelle enquête publique ;
Considérant les deux illégalités relevées par le tribunal administratif, entachant l’autorisation environnementale délivrée par les préfets de la Seine-Saint-Denis, de Seine-et-Marne et du Val d’Oise ;
Considérant que l’étude d’impact n’a pas étudié suffisamment les incidences cumulées du projet de gare et du projet de ZAC ;
Considérant que l’arrêté ne pouvait autoriser la perturbation, la destruction et la dégradation d’aires de repos et/ou de sites de reproduction de vingt-sept espèces aviaires protégées sans s’assurer que les gains de biodiversité résultant de mesures de compensation sur d’autres sites seraient suffisants :
Considérant les dangers d’artificialisation des sols que cette gare entraînerait pour le triangle de Gonesse ;
Considérant la nécessité de rénover les lignes RER du Nord de l’Ile-de-France, mais aussi les bus et tramways existant pour faire face à l’augmentation continue de la population dans ces territoires ;
Considérant le communiqué de l’Association des Usagers des Transports Ile-de-France daté du 26 octobre 2018 réclamant l’abandon de la ligne 17 et l’affectation complète des économies à la modernisation du réseau existant ;
Compte tenu de la nécessité d’améliorer les transports du quotidien dans cette zone, dont le T5 et les lignes de bus ;
Considérant l’inutilité de cette gare au regard de la faible population habitant à proximité ;
Considérant la lourdeur de ce projet d’aménagement au regard des emplois prévus dans la zone (200 000 à 400 000 voyageurs par jour) ;
Considérant que les 50 000 emplois prévus pour la gare Triangle de Gonesse ne reposent que sur du déclaratif ;
Considérant que la ligne 17 ne relie que des zones d’activités entre elles, au mépris des zones résidentielles ;
Considérant la nécessité de conserver les 670 ha de terres agricoles encore existant au Triangle de Gonesse ;
Considérant que ce site, situé à une dizaine de km seulement de la capitale, concerne, au même titre que les francilien.ne.s, tou.te.s les Parisien.ne.s, qui qui attendent légitimement que leurs représentant.e.s s’engagent réellement pour la transition écologique de leur territoire et pour améliorer l’autonomie alimentaire à laquelle ils n’ont pas accès ;
Considérant le projet alternatif porté par le collectif CARMA.
Aussi, sur proposition de Jacques Boutault, Jérôme Gleizes et des élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que la Ville de Paris prenne position contre la réalisation de cette gare en plein champ du Triangle de Gonesse.
Le voeu a été rejeté au profit du voeu de l’exécutif