Comme vous le savez le tabagisme est en France la première cause de mortalité évitable, avec environ 73 000 décès chaque année : un cancer sur trois est dû au tabagisme.
Les collectivités territoriales ont leur part à jouer dans la résorption de cette consommation et des nuisances qu’elle engendre, en protégeant prioritairement les plus fragiles. Je pense bien évidemment aux enfants, qui non seulement sont plus vulnérables au tabagisme passif du fait de leurs organismes en pleine croissance, mais subissent aussi dès leur plus jeune âge, par l’exemple, une banalisation de modèles de consommation de substances toxiques.
Des villes française ont dores et déjà pris la mesure des dangers que la consommation de tabac devant les établissements scolaires représente. A Paris, plusieurs arrondissements parisiens ont mis en place des Espaces sans tabac dans le 2e, le 3e, le 15e et le 19e, devant certaines écoles et collèges.
Les écologistes souhaitent donc par ce voeu encourager et développer ces mesures, en proposant des concertations visant à parvenir à terme ce que plus personne ne fume devant les écoles, mais aussi devant les collèges et les lycées où les premières habitudes de consommation de tabac se développent généralement.
Nous sommes convaincus que cette mesure, qui peut sembler aujourd’hui contraignante à certains, sera bientôt généralisée et acceptée par tout le monde, comme cela fut le cas par le passé pour l’interdiction du tabac dans les restaurants ou les parcs et jardins.
Marie Atallah
Vœu relatif à l’interdiction de fumer devant les crèches, écoles, collèges et lycées
déposé par Marie Atallah, Pascal Julien, Joëlle Morel, David Belliard, Fatoumata Koné et les élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP)
Considérant qu’il appartient au maire d’assurer la sécurité et la salubrité publiques ;
Considérant qu’en France, le tabagisme est la première cause de mortalité évitable, avec environ 73 000 décès chaque année ;
Considérant qu’un cancer sur trois est dû au tabagisme ;
Considérant que le tabagisme cause des maladies cardio-vasculaires et respiratoires létales ;
Considérant le décret n°2015-768 du 29 juin relatif à l’interdiction de fumer dans les aires collectives de jeux ;
Considérant l’arrêté municipal relatif à l’interdiction de fumer dans 52 parcs et jardins parisiens, entré en vigueur le 8 juin 2019 ;
Considérant que dans les espaces fréquentés par les enfants et les jeunes, il convient de dénormaliser la consommation de tabac, de promouvoir l’exemplarité, de maintenir des espaces publics conviviaux et sains et de préserver l’environnement des mégots de cigarettes ;
Considérant par ailleurs que la question du tabagisme passif impacte les enfants dès leur plus jeune âge ; que l’habituation à « voir fumer » banalise et semble rendre normal le tabagisme ; que l’initiation au tabac démarre dès la classe de 3e, voire la classe de 4e ; que le tabagisme des lycéennes et des lycéens est particulièrement entretenu par l’effet d’émulation entre pairs;
Considérant que de telles mesures d’interdiction sont déjà en vigueur dans plusieurs communes de France ;
Aussi, sur proposition de Marie Atallah, Pascal Julien, Joëlle Morel, David Belliard, Fatoumata Koné et des élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu :
- que la Ville de Paris initie une concertation avec les acteurs concernés (crèche, écoles, collèges, lycées, représentants des parents d’élèves) pour définir les modalités d’une interdiction à terme de la consommation de tabac devant les crèches, les écoles maternelles et élémentaires, les collèges et les lycées ;
- ces concertations soient accompagnées d’actions de sensibilisation et de médiation à destination des publics scolaires, voire de leur entourage.
Le voeu a été adopté après amendement de l’exécutif
Amendement de l’exécutif ↓
[wp_pdfjs id=11064 ]