En Île de France, 20 espèces de chauve-souris ont été recensées. A Paris, si mes sources sont bonnes, il reste 9 espèces. Nous connaissons surtout les pipistrelles qui sont les plus communes.
Les populations de chiroptères sont en déclin à Paris en raison des pollutions lumineuses , du manque de nourriture ( insectes), de la rénovation massive des bâtis – le ravalement des façades, le manque des anfractuosités dans les murs – mais aussi le manque d’arbre et de haie et l’assèchement des zones humides ,et enfin le retrait des arbres morts dans les surfaces boisées. C’est donc avant tout ces raisons qui expliquent le déclin. C’est donc sur ces éléments que la Ville de Paris doit agir fortement dans l’objectif de retrouver les 20 espèces sur son territoire.
Néanmoins, le groupe écologiste se réjouit de ce premier pas en proposant aux bailleurs sociaux et jardins partagés de s’engager en faveur du maintien et du retour des chauves-souris dans nos villes.
Nous pensons qu’il faut aussi proposer aux copropriétés privées qui disposent d’espaces verts (faisabilité technique et utilité) et aux grandes entreprises disposant de parcs suffisant de s’engager dans la préservation des chauve-souris .
La délibération se concentre sur les pipistrelles mais il faut aussi encourager le retour d’autres espèces. Le Petit Rhinolophe – de la taille d’un gros pouce- disparue depuis 50 ans a fait son retour depuis 2017 au bois de Vincennes selon les scientifiques du Muséum d’Histoire naturelle. C’est une excellente nouvelle ! et c’est donc possible si on s’en donne les moyens.
Lors de la mandature, j’ai pu organiser en 2016, 17 et 18 à 3 reprises, 3 ateliers au coucher du soleil, destinés aux riverains des jardins Gardette, Titon et Tep Ménilmontant, pour observer les pipistrelles du 11e.
Accompagné par un spécialiste chiro, ce fut à chaque fois une joie partagée et spontanée par les familles d’entendre le vol de deux pipistrelles et parfois de les voir virevolter au-dessus de nos têtes , de chercher leurs abris dans les creux des murs ou de les localiser dans le clocher d’une église ….
La chauve-souris n’est pas un animal « casanier » qui rentrerait au même endroit chaque soir – elle ne niche pas . Il s’agit d’un animal hautement sociable qui vit en colonie repartie en plusieurs endroits et a donc besoin de plusieurs abris. Selon la disponibilité en nourriture, le climat et ses humeurs (reproduction) la chauve-souris peut avoir jusqu’à 10 gites dans la même saison. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite donc à venir nous rejoindre dans le 11e, pour une nouvelle observation , lors du prochain Jour de la nuit le samedi 12 octobre.
Adopté