déposé par David Belliard, Joëlle Morel
et les élu.e.s du groupe écologiste de Paris
Considérant la carte publiée par l’APUR recensant les îlots de fraîcheur sur le territoire parisien, qui montre le grand manque de Paris en espaces verts et de fraîcheur, et donc sa vulnérabilité aux évènements climatiques intense ;
Considérant l’urgence, chaque année plus grande, d’une prise de conscience et d’une poursuite extrêmement volontariste d’actions pour l’adaptation de la ville au dérèglement climatique, comme le montrent les canicules d’une intensité exceptionnelle, qui touchent Paris ;
Considérant les effets bien connus de l’îlot de chaleur urbain (ICU) , qui rend la ville vulnérable aux vagues de chaleur ;
Considérant le fait que l’effet d’ICU augmente également la pollution, les températures élevées étant à l’origine de la formation d’ozone ;
Considérant le fait que le bitume concentre et accroît la chaleur solaire et a donc un effet d’aggravation de la canicule très important, comme le montre la différence d’une dizaine de degrés entre Paris et les zones alentours ;
Considérant la communication 2019 SG 50 : “Face à l’urgence climatique et aux pics de chaleur Paris déploie sa stratégie de « rafraîchissement urbain »” qui indique que “La ville de Paris va lancer une campagne d’identification de parcelles à débitumer en lien avec les mairies d’arrondissement.” ;
Considérant la nécessité de mener une étude qui établi un diagnostic précis et évalue le nombre et l’intensité de l’effet des ICU et la place exacte que tient le bitume dans cet effet ;
Considérant le fait que la débitumation est un procédé transversal qui touche plusieurs directions de la ville, et qu’à ce titre, une coordination est indispensable afin de rendre sa mise en place opérationnelle ;
Concernant par ailleurs qu’une stratégie de débitumation efficace de la ville doit à la fois concerner la voirie, les espaces collectifs et publics comme les aires de jeu ou les cours d’école, ou encore les extérieurs d’immeubles de bailleurs, que les cours intérieures d’immeubles, notamment de propriétaires privés, ce qui nécessite une prospection importante.
Aussi, sur proposition de David Belliard, Joëlle Morel et des élu.e.s du groupe écologiste de Paris (GEP), la délibération 2019 DFA 63 (Budget supplémentaire 2019) est amendée comme suit :
Création de 2 ETP au sein du Secrétariat Général de la Ville pour :
- établir une cartographie des îlots de chaleur urbains (ICU) sur le territoire parisien afin de poser un diagnostic précis des lieux de leur présence et de pouvoir identifier les zones où agir en priorité ;
- suite à ce diagnostic, coordonner l’action de toutes les différentes directions en charge de la voirie (DVD), des espaces verts (DEVE), de l’urbanisme (DU), ou même la Direction des Familles et de la Petite Enfance (DFPE) pour identifier les zones dans lesquelles il est urgent de débitumer et de créer de nouveaux espaces végétaux afin de lutter contre les ICU et lancer les actions de remplacement des revêments de manière systématique lors de travaux, et organisée pour le reste des lieux identifiés ;
- aider les bailleurs sociaux à débitumer les espaces extérieurs de leurs ensembles immobilier et prospecter auprès des propriétaires privés détenteurs de cours intérieures, la plupart du temps goudronnées, pour les informer des autres revêtements possibles et leur apporter l’expertise de la ville pour entreprendre les travaux de leur cour.
En contrepartie, le chapitre “dépenses imprévues” est diminué de 90 000 euros.
L’amendement a été retiré |