déposé par David Belliard, Joëlle Morel, Fatoumata Koné
et les élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP)
Considérant le procédé de “nitritage”, conçu à partir de nitrite de sodium, autorisé à partir de 1924, et d’abord combattu par les autorités médicales françaises, car elles considéraient “dangereux et frauduleux”, avant d’être autorisé en 1964, “afin de préserver la compétitivité de la charcuterie française vis à vis des productions étrangères”, “sans qu’aucun test médical de longue durée n’ait pu être conduit” ;
Considérant la présence dans la viande de porc de nitrite de sodium, un additif aussi appelé E250 ;
Considérant, au coeur de ce procédé, la présence de composés appelés nitroso-hème ou fer nitrosylé, qui, selon les scientifique, “sont au coeur des mécanismes qui font croître les tumeurs” ;
Considérant le résultat de 30 ans d’études épidémiologiques montrant qu’“aujourd’hui, les charcuteries modernes provoquent un des cancers les plus répandus des pays développés: le cancer de l’intestin ou « cancer du colon »”, qui atteint, en France, “110 nouvelles personnes chaque jour”et “tue presque un malade sur deux”, et selon les estimations les plus récentes, une alimentation riche en charcuteries pourrait être à l’origine d’environ 34 000 décès par cancer chaque année dans le monde ;
Considérant les recommandations, dès 2007, du World Cancer Research Fund, qui conseille d’éviter totalement la consommation de charcuteries ;
Considérant les conclusions du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui se base sur plus de 800 études, et a classé en octobre 2015 la viande transformée et notamment la charcuterie, dans la catégorie des agents « cancérogènes pour l’homme” ;
Considérant la présence de viande de porc, et notamment de charcuterie dans les cantines parisiennes ;
Considérant qu’il est particulièrement important de suivre le principe de précaution avec un public sensible comme le sont les enfants.
Aussi, sur proposition de David Belliard, Joëlle Morel, Fatoumata Koné et des élu.e.s du groupe écologiste, le Conseil de Paris émet le vœu que les prochains marchés publics conclus sur la viande de porc excluent la présence de nitrites.
Vœu adopté, amendé par l’exécutif