Le rapport de la « Mission Animaux », que nous avons adoptée lors d’un précédent Conseil de Paris, mission organisée par Pénélope KOMITÈS suite à l’impulsion du groupe Ecologiste, se donne comme objectif de mener des actions de prévention en matière de lutte contre la maltraitance animale, les achats impulsifs d’animaux, l’abandon d’animaux et surtout, les trafics d’animaux. Or, ce trafic est très important puisque l’on estime, au niveau mondial, que c’est le troisième trafic criminel après celui de la drogue et des armes.
D’après les associations de protection des animaux, entre 60.000 et 100.000 chiens et chats sont abandonnés chaque année. Quel est le rapport ? Le rapport, c’est que les professionnels admettent que le trafic des animaux concerne tous les réseaux de vente quels qu’ils soient : que ce soient les salons, les animaleries, les ventes sur Internet ou chez certains éleveurs. Or, les animaux issus de trafics adoptent des comportements souvent problématiques dus à leurs conditions d’élevage déplorables et aux maltraitances qu’ils ont subies, qui conduisent souvent les propriétaires, quelque temps après les avoir achetés, à les abandonner ou les faire euthanasier.
Les salons de vente de chiens et de chats sont très souvent organisés sur le territoire parisien, comme ce sera le cas les 13 et 14 avril prochain à l’espace Champerret, dans le 17e arrondissement. Durant cet événement, plus de 900 chats, chiens, chatons et chiots seront exposés à des fins commerciales, ainsi que des animaux, censés être plus parfaits et très prisés par le public, qui seront vendus à des prix exorbitants.
Cette logique va dans le sens d’une considération de l’animal domestique comme d’un simple objet, sujet de tendance et de mode. La mode a, comme on le sait, pour principe de se démoder.
J’arrive au bout de mes deux minutes, Monsieur le Maire. Je vois que vous me faites les gros yeux.
Je termine pour dire simplement que le vœu consiste à demander que Paris interdise les salons de vente de chiens, de chats, de chiots et de chatons sur son territoire, et que les messages publicitaires des organisateurs de ces événements ne soient plus autorisés à Paris. Il faut réaffirmer que Paris se bat pour le bien-être animal.
On va conserver le vœu.
Jacques Boutault, Conseiller de Paris, Maire du 2e arrondissement
Vœu pour une interdiction des foires commerciales de ventes d’animaux domestiques