L’Organisation mondiale de la santé ne cesse de tirer des sonnettes d’alarme sur la sédentarité dont les conséquences sur la santé, surtout quand elle est associée à une mauvaise alimentation, sont particulièrement néfastes. Nous le savons, la pratique d’une activité sportive améliore considérablement les probabilités de rester en bonne santé et diminue les risques du nombre de pathologies, notamment cardiovasculaires. La question de la pratique sportive est donc indéniablement une question de santé publique, mais pas que.
Le sport, c’est aussi un moyen de se sociabiliser, de prendre ou reprendre confiance en soi, de s’accomplir, d’apprendre l’usage des règles et le respect de ses adversaires, de prendre plaisir, enfin, tout simplement.
Loin de l’horizon mercantile et publicitaire du « sport business » dont les Jeux olympiques sont l’expression la plus ultime, favoriser la pratique quotidienne des activités sportives, qu’elles soient individuelles ou collectives, constitue un enjeu prioritaire.
Cette communication constitue plus un bilan de la mandature qu’une perspective pour la suite, et ce d’autant plus qu’elle a le bon goût de se distinguer de l’organisation des Jeux olympiques.
Beaucoup d’éléments positifs sont à souligner. Malgré un fort désengagement de l’État, le choix a été fait de permettre la pratique du sport-plaisir et loisir à Paris en attribuant plus de 4 millions d’euros via des subventions à plus de 400 associations en 2018. Même si nous sommes souvent caricaturés sur ces questions, je souligne qu’au fil des différents Conseils de Paris, les écologistes ont soutenu ces choix qui constituent un soutien plein et entier à un tissu associatif vivant, ouvert et innovant.
C’est sur ce tissu qu’il faut s’appuyer avec, en creux, la question récurrente des lieux de pratiques sportives qui sont trop rares à Paris. En concentrant plus de 2 millions d’habitants sur 105 kilomètres carrés, le sport à Paris est victime de la densité de la ville. Il faut être inventif pour trouver de nouveaux espaces de sport. Je salue d’ailleurs, à ce titre, les initiatives visant à élargir les horaires des gymnases existants et en confiant la gestion aux associations elles-mêmes. Sans surprise, le bilan est extrêmement positif. Je salue également la volonté d’aller chercher des parkings chez les bailleurs, de travailler avec le Rectorat afin d’ouvrir les gymnases aux associations quand ils sont vides.
Dans un contexte où nous ne pouvons plus bétoniser la ville, même pour créer de nouveaux équipements sportifs, il faut penser les choses différemment. C’est le cas, par exemple, du T.E.P. de Ménilmontant qui doit rester un espace sportif ouvert et gratuit, un espace de plein air. Garder des espaces de ce type est indispensable pour continuer à faire de Paris une ville plus vivable et respirable.
D’ailleurs, nous souscrivons pleinement à l’un de vos objectifs de faire en sorte que chaque Parisien soit à 5 minutes d’une infrastructure sportive. Dans cette même logique, l’espace public doit également être un immense terrain de jeux sportifs. Il suffit, à ce titre, de voir courir dans les rues les Parisiennes et les Parisiens pour constater qu’ils ne nous ont pas attendus pour donner à leur ville des usages ludiques et sportifs.
Nous nous réjouissons donc que des demandes des citoyens portées par le budget participatif, comme le parcours sportif qui reliera Nation à Stalingrad, voient le jour. Conformément aux attentes des riverains, ce projet devra comporter de la végétalisation participative. Nous restons donc très vigilants sur ce point et c’est la raison pour laquelle nous demandons une clarification sur la nature, le calendrier et la finalité des travaux.
Enfin, sur ce point, nous partageons avec vous votre volonté de faire de Paris la capitale du « running ». Si la pratique explose et trouve, avec les berges de Seine par exemple, un formidable circuit, c’est peu dire que courir dans la ville reste compliqué : la circulation, les travaux, la foule, les ruptures de parcours rendent, il faut le dire, l’exercice compliqué – pour ne pas dire dangereux.
Pour avancer, nous déposerons un vœu afin que la Ville mette en place un schéma de continuité de course à pied qui pourra être disponible sur Internet et collaboratif, et insiste sur la nécessité de créer des parcours de différentes distances pour la course à pied et toute autre activité sportive qui pourrait s’y prêter.
Dans le même esprit, nous voulons favoriser la pratique sportive des parents qui, du fait de la charge parentale, peuvent sacrifier des temps d’activité physique. C’est la raison pour laquelle nous demandons l’installation d’agrès sportifs près des aires de jeux pour enfants, afin que les parents puissent profiter de ces moments pour pratiquer un peu de sport. Cela s’inscrit dans les objectifs affichés du développement « sport en famille » à l’image du projet « Paris Sport Famille » que vous portez et dans la logique de faciliter le sport partout où c’est possible.
Je laisserai mon collègue David BELLIARD présenter les autres vœux rattachés à cette communication, je vous remercie.