Amendement budgétaire relatif au développement du vélotourisme
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déposé par David Belliard, Jacques Boutault,
et les élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP)

 

 

Considérant que, d’après l’ADEME, “le secteur des transports représente 33 % de la consommation d’énergie finale en France en 2015, contre 29 % en 1990. Il est également le principal émetteur de C02, avec 39 % des émissions totales de gaz à effets de serre (hors UTCF)” ;

 

Considérant cette même étude qui estime “qu’en 2015, la route représente plus de 80% des consommations de ce secteur et que les voitures représentent plus de 61% des consommations du transport routier” ;

 

Considérant le rôle, souligné pendant les COP 21, 22, 23, que doivent jouer les collectivités locales dans la conversion écologique, la baisse des émissions de gaz à effet de serre et dans la lutte contre le réchauffement climatique ;

 

Considérant que le vélo est une mobilité douce et durable et que le fait d’abandonner son automobile personnelle est une manière efficace de lutter contre les pollutions atmosphériques et auditives ;

 

Considérant le Plan Vélo gouvernemental et le projet de loi d’orientation des mobilités dévoilés en septembre et en novembre 2018 dans lesquels l’augmentation de la part du vélo dans les trajets quotidien est annoncée comme prioritaire ;

 

Considérant le Plan Vélo voté à l’unanimité en Conseil de Paris en avril 2015 qui vise à faire de Paris la Capitale du vélo et qui témoigne de l’engagement précoce de la mandature actuelle dans le développement du vélo à Paris ;

 

Considérant l’objectif du Plan Vélo municipal parisien qui vise à passer de 5 à 15% l’utilisation du vélo pour les trajets domicile-travail entre 2015 et 2020 ;

 

Considérant les estimations de certains scientifiques comme Julien Demade, chercheur au CNRS, qui affirme que « selon des estimations fiables à 99 %, le nombre de cyclistes devrait dépasser celui des automobilistes d’ici 2020 » ;

 

Considérant le Plan Vélo municipal qui, dans son Axe 6 “prévoit de revoir le jalonnement cycliste de Paris” afin d’encourager la pratique du vélo dans les meilleures conditions possibles et afin de “développer une offre de tourisme durable à Paris” ;

 

Considérant que Paris est au coeur de quatre voies vertes nationales ou internationales que sont la London-Paris, la Véloscénie (Paris – Mont saint-Michel), EV3 (Saint-Jacques de Compostelle – Trondheim), la Seine à Vélo (Paris- le Havre, en finalisation) ;

 

Considérant que ces voies vertes sont financées par les collectivités qu’elles traversent et que du fait d’un essor du vélo tourisme, ces redevances ont augmenté (celle de la Véloscénie est passée de 8 500 à 12 500 € par an et celle de la Seine à Vélo sera d’environ 10 000 € par an) ;

 

Considérant l’Axe 6 du Plan Vélo parisien qui prévoit de s’appuyer sur ces itinéraires en vue du “développement du label ‘Accueil Vélo’ qui distingue les établissements aptes à accueillir des cyclo-touristes” afin de pérenniser une “offre de tourisme alternative” à Paris ;

 

Considérant que l’obtention de ce label nécessite de recourir à un organisme certificateur ;

 

Considérant que, depuis 2016, la Région Ile-de-France a déclaré ne plus vouloir financer la mobilité touristique et s’est à ce titre désengagée des partenariats de collectivités qui développent et font vivre les itinéraires cyclotouristiques, les amputant d’une partie de leur budget ;

Considérant que le vélotourisme est une pratique touristique durable en plein essor, qui représentait déjà en 2016 9 millions de séjours par an en France et qui nécessite d’être accompagnée ;

 


Aussi, sur proposition de David Belliard, Jacques Boutault et les élu.e.s du groupe écologiste de Paris (GEP), la délibération DFA 82 (Budget primitif 2019) est amendée comme suit :

 

La somme de 15 000 euros est inscrite au budget de fonctionnement afin d’honorer les cotisations demandées par les voies vertes et que la Ville de Paris développe le label « accueil vélo » sur son territoire.

 

En contrepartie, le chapitre “dépenses imprévues” est diminué de 15 000 euros.

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