Indemnité Kilométrique Vélo
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Intervention de Pascal Julien relative à la mise en place de l’indemnité kilométrique vélo pour les agents de la ville de Paris

Cette délibération est une réponse au vœu que mon groupe avait déposé en mars dernier et qui demandait que soit mise en place une I.K.V., indemnité kilométrique vélo. Je remercie l’Exécutif de l’avoir mise en œuvre rapidement, bien plus rapidement d’ailleurs que ne le fait le Gouvernement. J’irai même plus loin : la mise en œuvre à Paris d’une I.K.V. n’est pas simple à réaliser parce qu’il y a encore beaucoup de flou juridique à l’échelle nationale.

De ce point de vue, je partage en principe ce qui a été dit par Raphaëlle PRIMET, notamment : la prime de 200 euros à laquelle nous sommes contraints également est tout à fait insuffisante. Elle n’est pas concurrente, par exemple, au « pass » Navigo. Grosso modo, il faut choisir le « pass » Navigo ou le vélo. Si l’on prend le vélo, c’est 200 euros seulement. Ce n’est pas performant par rapport au « pass » Navigo.

Pour revenir à cette délibération, je l’avais lue avec plaisir, mais, en même temps, avec un peu de déception parce que, franchement, 60 euros pour le rabattement – ce que l’on appelle le rabattement, c’est le déplacement entre le domicile et la gare de R.E.R., par exemple, que prend la personne pour aller à son travail – c’est fort peu incitatif. Mon amendement propose une somme plus ronde : 100 euros.

De la même manière, ce rabattement est exclu s’il existe une ligne de transport public sur le trajet domicile/gare. Faudrait-il encore que cette ligne de transport soit compatible avec les horaires du salarié.

Troisième aspect de l’amendement, mais je n’entrerai pas dans le détail, il y avait quelques questionnements juridiques, notamment une absence de référence au Code du travail ou à la Sécurité sociale, d’où ces amendements qui sont faits pour améliorer le dispositif qui pourra encore évoluer quand on en saura plus au plan national, parce que le Plan Vélo du Gouvernement est un premier pas par rapport à ce qu’il se faisait avant.

Franchement, cela ne traduit pas une réelle volonté de faire du vélo un « vélotaf » comme on dit. Le « vélotaf », c’est le vélo que l’on prend pour aller au boulot, au « taf ». C’est comme cela que les associations de cyclistes disent le « vélotaf ». On le voit bien sur l’indemnité kilométrique vélo, combien d’atermoiements pour finalement des propositions faibles.

La Ville est un peu de ce point de vue juridiquement dépendante du cadre réglementaire. Une nouvelle fois, je remercie l’Exécutif pour cet effort et je lui demande d’aller un peu plus loin à vélo.

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