Réponse de Bernard Jomier aux interventions relatives à la stratégie de gestion des rats
Merci, Monsieur le Maire.
Cher Pierre-Yves BOURNAZEL, nous avons réuni à l’Hôtel de Ville, le 17 juin dernier, un séminaire international regroupant des villes européennes notamment sur cette question de la lutte contre les rats parce que nous ne sommes pas la seule grande ville à être touchée par la prolifération de ces rongeurs et nous avons voulu partager les expériences pour mettre au point notre propre plan de lutte. Ce plan d’action a été lancé. Je vous rassure, vous avez sans doute un flair particulier ou alors vous étiez bien informé puisque vous saviez que les actions ont débuté vers le 20 novembre, dans les parcs et jardins, donc 15 jours avant que vous déposiez votre vœu.
Il y a deux grandes populations de rats à Paris. Une population de rats dans les égouts qui, d’ailleurs, rend des services très utiles et il ne faut surtout pas les exterminer ; il faut les réguler et les empêcher de remonter à la surface. Puis il y a une deuxième population qui est devenue autonome, des colonies qui se sont créées dans les parcs et jardins, ce qui est nettement moins sympathique, et ces populations se développent notamment parce que, dans les parcs et jardins, les rats trouvent ce dont ils ont besoin. C’est un animal assez simple, il lui faut un terrier, à boire et à manger. On leur donne beaucoup à manger dans les parcs et jardins.
On a mis au point une stratégie, un plan d’action qui a débuté en fermant les espaces verts, l’un après l’autre – huit depuis novembre ont été fermés : le Champ-de-Mars, les squares Cambronne et Garibaldi dans le 15e arrondissement, le jardin de la tour Saint-Jacques. On les clôture pour qu’ils ne soient plus nourris et on peut poser des pièges. On affame les rats et, comme cela, on peut s’en débarrasser. En quelques jours, ce sont près de 200 rongeurs dans le seul jardin de la tour Saint-Jacques qui sont passés de vie à trépas. Désolé, j’aime beaucoup les animaux mais, en l’occurrence, c’était une nécessité de salubrité publique.
Ce plan, qui comporte aussi un travail sur l’installation de corbeilles inaccessibles aux rats, d’adaptation des horaires de travail des agents de la DPE pour éviter que les déchets alimentaires restent trop longtemps sur l’espace public, des actions de communication envers les Parisiens pour qu’ils cessent de nourrir les rats en pensant nourrir d’autres animaux. Bref, c’est plusieurs Directions de la Ville qui sont impliquées pour que nous arrivions à réguler, dans les meilleures conditions, la population de rats et la réduire fortement dans l’espace public.
Le plan que vous appelez de vos vœux, vous le voyez, est en cours. Il est appliqué. Attendons un peu, il va donner des résultats. Je vous remercie donc de retirer votre vœu puisque vous avez été exaucé par anticipation.
Je vous remercie.