La régulation du stationnement des véhicules thermiques est un des leviers à actionner dans notre lutte contre la pollution atmosphérique. Dans ce contexte, la régulation du stationnement des deux-roues motorisés qui sont responsables de plus de la moitié des émissions d’hydrocarbures liés au trafic routier à Paris est un enjeu important. Le stationnement gênant et illégal ainsi que la circulation sur les trottoirs des deux roues motorisés nuit à la tranquillité et à la sécurité dans l’espace public. Les élus écologistes ont donc demandé que l’interdiction effective du stationnement des deux-roues motorisés sur les trottoirs soit appliquée au moment de la municipalisation du stationnement, c’est-à-dire à partir du 1er janvier 2018 et qu’une étude soit réalisée afin d’organiser la mise en place du stationnement payant des deux roues motorisés, à l’exception des deux roues électriques, à cette même date.
Ce vœu a été adopté après amendements.
Vœu relatif à la régulation du stationnement des deux-roues motorisés
déposé par David Belliard, Anne Souyris, Joëlle Morel, Aurélie Solans
et les élu-es du Groupe écologiste de Paris (GEP)
Considérant que les objectifs de la mairie de Paris de diminution de la pollution atmosphérique liée au trafic routier et d’apaisement de l’espace public au profit des piétons et cyclistes ;
Considérant que la régulation du stationnement des véhicules thermiques est un des leviers à actionner pour permettre la concrétisation de ces objectifs ;
Considérant que les réformes du statut de Paris et de la municipalisation du stationnement offrent l’opportunité de redéfinir cette régulation ;
Considérant que les deux-roues motorisés sont les seuls véhicules thermiques à bénéficier d’un stationnement gratuit et non régulé ;
Considérant que les deux-roues motorisés sont responsables de plus de la moitié des émissions d’hydrocarbures (composés organiques volatiles) liés au trafic routier à Paris ;
Considérant que les scooters de petite cylindrée sont des émetteurs importants de particules fines ;
Considérant que les deux-roues motorisés représentent une importante source de pollution sonore ;
Considérant que le stationnement et la circulation sur trottoirs des deux roues motorisés nuit à la tranquillité et à la sécurité de l’espace public ;
Considérant que l’étude récente sur les déplacements dans l’hypercentre de Paris (1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements + partie des 5ème et 6ème située au nord du boulevard Saint-Germain) où les besoins en places de stationnement 2RM sont les plus importants a montré que les deux tiers des conducteurs de deux-roues motorisés se rendant dans le centre de Paris ou le traversant sont des cadres ou des catégories socio-professionnelles supérieures qui pourrait tout à fait utiliser les transports en commun ou le vélo ;
Considérant que le vélo à assistance électrique, avec une autonomie moyenne de 50 à 80 km suivant les modèles, est une alternative économique et pertinente aux deux roues motorisées pour de nombreux déplacements, et que les études montrent que les distances parcourues en Vae sont, au sein de l’agglomération, équivalentes à celles parcourues en 2RM ;
Considérant que la Ville de Paris subventionne l’achat de vélos à assistance électrique et les cyclomoteurs électriques équivalents 50 cm3 depuis de nombreuses années et que cette mesure a été reprise par de nombreuses collectivités territoriales franciliennes ;
Considérant que le nombre de victimes d’accidents est bien plus important pour les deux roues motorisés que pour les autres usagers, avec 791 victimes deux roues au premier trimestre 2016, contre 420 pour les piétons, 356 pour les véhicules quatre roues et 147 pour les vélos ;
Considérant que, faute de régulation et de limitation dans le temps du stationnement, réaliser les places nécessaires aux deux roues motorisés aboutirait, dans certains quartiers du centre de Paris, à réduire drastiquement les places de stationnement payant réservés aux autres véhicules ;
Considérant que l’absence de régulation obère le développement du stationnement 2RM dans les parkings en ouvrage où des places sont disponibles ;
Considérant que la régulation du stationnement des deux-roues figure dans le programme « Paris Qui Ose » présenté aux parisiennes et parisiens lors de la dernière élection municipale ;
Considérant que la seule solution pour permettre une cohabitation entre les différents modes de déplacement motorisés et non motorisés et pour permettre de respecter les frontières entre espace public et chaussée est dès lors d’introduire une régulation du stationnement des deux-roues motorisés ;
Considérant que la régulation du stationnement des deux roues motorisées permettrait de limiter le « stationnement ventouse » des véhicules et ainsi de permettre une rotation sur les places de stationnement dédiées ;
Considérant que le stationnement des voitures électriques ou gaz, sous certaines conditions, est gratuit dans Paris afin de favoriser l’émergence de véhicules non diesel ;
Considérant que plusieurs villes européennes ont instauré le stationnement payant des deux-roues motorisés : Londres, Hambourg, Stockholm, Bâle, Berne…
Aussi, sur proposition de David Belliard, Anne Souyris, Joëlle Morel, Aurélie Solans et les élu-es du groupe écologiste de Paris (GEP), le conseil de Paris émet le vœu que :
- Une étude sur la mise en place du stationnement payant des deux roues motorisés, à l’exception des deux roues électriques, soit réalisée, en vue d’une mise en œuvre lors de la municipalisation du stationnement au 1er janvier 2018 ;
- L’interdiction effective du stationnement des deux-roues motorisés sur trottoir soit appliquée à partir du 1er janvier 2018.
J’ approuve totalement ce voeu et aurais souhaité une application immédiate après trois mandats PS EELV à Paris
L’ incivilité des conducteurs de 2rms stationnés sur les trottoirs est insupportable