La modification du plan local d’urbanisme débattue au prochain Conseil de Paris la semaine prochaine anticipe la construction de nombreux logements sociaux. Les écologistes négocient avec la mairie pour limiter une bétonnisation excessive.
Des bouts de stades sportifs transformés en HLM, la surélévation des immeubles, l’artificialisation des bois et espaces verts. La chasse au foncier disponible lancée par la mairie dans le nouveau plan local d’urbanisme (PLU) qui sera adoptée la semaine prochaine en Conseil de Paris horripile le groupe écologiste.
« Nous négocions pied à pied plusieurs points durs avec l’Hôtel-de-Ville d’ici à lundi » explique Galla Bridier, élue du 18e arrondissement. Elle rappelle que la ville concentre déjà 25.000 habitants par km2 , l’une des plus forte densité au monde. Pas question donc pour elle de lâcher la bride de la construction.
Les écologistes se sont particulièrement battus contre la volonté de la mairie de graver un objectif de construction de logements sur les parcelles des deux grosses zones d’aménagement dans Paris-Nord-Est (18e arrondissement) et Bercy-Charenton (12e). « Nous souhaitons conserver la possibilité d’implanter des équipements municipaux ou des espaces verts » indique Galla Bridier. Elle cite le cas d’une parcelle de 3 hectares où 500 logements étaient inscrits dans son arrondissement.
Si les écologistes adhèrent aux objectifs très ambitieux de création de logements sociaux des alliés communistes et socialistes, ils plébiscitent la transformation de bureaux en habitats plutôt que la construction neuve. « Il y a 1 million de m2 de bureaux vides à Paris, nous voulions la conversion de 500.000 m2 », rappelle-t-elle. Une divergence de vue forte avec la direction de la mairie, laquelle ne croit pas du tout à une pénurie de la demande : « Les nouveaux bureaux se remplissent très vite » assure un adjoint PS.