Entretien avec David Belliard, coprésident du groupe écologiste à la mairie de Paris

Les courses de monoplaces électriques, annoncées non polluantes, ne convainquent pas les élus écologistes parisiens.

Quelle est la position de votre groupe vis-à-vis du ePrix de Paris ?
DAVID BELLIARD. Nous sommes opposés à cette manifestation qui promeut le sport auto et la grande vitesse à un moment où on cherche d’autres modalités de transport. Nous n’avons pas été majoritaires lors du débat au Conseil de Paris, mais nous continuons à exprimer une position différente de celle des socialistes et des Républicains.

Vous ne partagez donc pas la vision d’Anne Hidalgo, qui estime que cette course permettra de promouvoir les alternatives aux moteurs thermiques ?
On aimerait bien qu’on utilise les événements sportifs pour promouvoir d’autres moyens de se déplacer plutôt que la voiture individuelle. On veut faire respirer la ville.

Il s’agit pourtant de véhicules non polluants…
Mais ça reste des courses de voitures qui, en plus, provoquent énormément de nuisances sonores. C’est aussi une question de symbole. Qu’a-t-on envie de valoriser ? La vitesse en voiture ? Ce type d’activité ne nous semble pas être porteur d’une vision d’avenir, de coopération, de respect de l’autre.

Vous vous étiez aussi positionnés contre l’organisation des JO à Paris… N’êtes-vous finalement pas opposés à toutes les grandes manifestations sportives ?
Concernant les JO, on réclamait surtout un référendum. On s’est abstenu pour l’Euro 2016. On est pour les Gay Games, les courses de running et le Marathon de Paris. Ce qui nous branche, ce sont les manifestations qui véhiculent des valeurs, qui soient à forte utilité sociale, pas des événements qui ne soient que des supports publicitaires.