Le Conseil de Paris a adopté ce mercredi un vœu du Groupe écologiste de Paris (GEP) pour qu’Airbnb, plateforme de mise en relation entre des propriétaires et des touristes souhaitant voyager sur des courtes durées, respecte la loi.
Le Conseil de Paris s’est ainsi prononcé pour que :
- Les contrôles sur place, par des agents de la Ville de Paris, pour vérifier si les demandes de changements d’usage ont bien été effectuées soient renforcés de manière importante, notamment dans les arrondissements centraux ;
- La Ville de Paris lance une communication sur son site internet, ceux des mairies d’arrondissement, les panneaux d’affichage de la Ville etc. afin d’informer les usagers de sites de location touristique de courte durée de leurs droits et obligations.
Paris est la première destination mondiale sur Airbnb, avec 50 000 appartements proposés à la location. « Parmi eux, de nombreux logements sont loués à l’année, asséchant ainsi l’offre destinée aux Parisiennes et aux Parisiens qui pourtant en manquent tant, et seuls 83% des biens sont des résidences principales », regrette Anne Souyris, coprésidente du GEP.
Le vote de ce vœu faisait suite à une rencontre entre le Groupe écologiste de Paris et la société Airbnb. « La rencontre avec la société Airbnb nous conforte dans nos demandes. Il nous a été confirmé qu’il était possible de mieux informer certaines catégories d’usagers du site, comme ceux qui louent des appartements toute l’année ou ceux qui louent plusieurs appartements », déclare Galla Bridier, Conseillère de Paris écologiste et Présidente de la commission logement et urbanisme du Conseil de Paris. « Sur simple demande de la Mairie, on peut mieux informer les propriétaires de leurs responsabilités en leur expliquant que pour pouvoir louer son logement plus de 4 mois par an, il faut demander une autorisation de changement d’usage et payer une compensation à la Ville de Paris », ajoute l’élue du 18e arrondissement.
L’essor d’Airbnb à Paris doit interpeller au-delà du Conseil de Paris. « La ville de Paris prend sa part mais un changement législatif sera nécessaire pour contraindre les sociétés comme Airbnb à ne pas se cantonner à un rôle d’information, mais aussi à assumer une part de responsabilité alors même qu’elles engendrent des bénéfices importants », prévient David Belliard, coprésident du GEP.