Vœu relatif à l’accueil des réfugié-e-s
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Les élus écologistes ont présenté un vœu relatif à l’accueil des réfugiés afin de permettre un meilleur maillage territorial des centres d’hébergements d’urgence, que des équipes pluridisciplinaires mobiles spécifiques soient créées ainsi que des « points d’entrée » fixe pour permettre un meilleur accueil, ainsi qu’une orientation et un accompagnement efficaces.

Les écologistes ont aussi souhaité proposer la création de lieux ayant pour vocation de favoriser l’échange sur cet enjeu entre les différents acteurs et afin de pérenniser l’élan de solidarité qui a traversé note pays ces dernières semaines.

Un vœu de l’exécutif a été adopté.

 

 

Vœu relatif à l’accueil des réfugié-e-s

déposé par David Belliard, Anne Souyris, Aurélie Solans, Marie Atallah, Galla Bridier, Fatoumata Koné, Jacques Boutault, Yves Contassot, Jérôme Gleizes, Pascal Julien et les élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP)

 

Considérant l’afflux de réfugié-e-s, aux portes de l’Europe, de réfugiés de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, du Soudan, d’Erythrée, fuyant leur pays en conflit militaire ;

Considérant le préambule de la Constitution de la République Française qui rappelle que : « Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République », la Convention de Genève de 1951 et la Déclaration universelle des droits de l’homme ;

Considérant que, pour des raisons politiques ou climatiques, l’afflux des réfugié-e-s ne se tarira pas, ceux-ci étant arrivés ici dans des conditions douloureuses et ayant quitté leur pays dans le seul but de survivre ;

Considérant la répartition des compétences entre l’État et la Ville, qui attribue la compétence première à l’État sur ces sujets ; que la Ville continuera de s’impliquer sur ces sujets en complément de l’action de l’État ;

Considérant la place et l’histoire éminentes de la Ville de Paris dans l’accueil des réfugié-e-s de tous horizons ;

Considérant que Paris constitue un point d’arrivée ou de passage de milliers de réfugié-e-s dont les besoins humanitaires sont urgents ;

Considérant le récent engagement du Président de la République en faveur de l’accueil des réfugié-e-s en France et mettant en avant « la responsabilité de chaque Etat membre [de l’Union européenne] et la solidarité de tous » ;

Considérant le volontarisme affiché par la Mairie de Paris afin de prendre part à cet accueil des réfugié-e-s et de tenir son rôle de capitale humaine et solidaire ;

Considérant que cet objectif ne peut être atteint sans des structures d’accueil et d’orientation adaptées ;

Considérant le besoin d’un suivi global personnalisé et continu pour que personne ne sorte des « radars » administratifs et associatifs et cela quel que soit le mode d’hébergement temporaire obtenu ;

Considérant l’émergence d’un très fort élan de solidarité sur cet enjeu qu’il convient d’accompagner et de pérenniser ;

Considérant que l’impérieuse solidarité avec les réfugié-e-s ne peut se faire sans une implication de tout le territoire parisien dans sa diversité ;

Considérant que la situation de ces réfugié-e-s nécessite une action rapide dont la résolution doit être dissociée de la mise en place du « plan hiver » ;

Aussi, sur proposition de David Belliard, Anne Souyris, Aurélie Solans, Marie Atallah, Galla Bridier, Fatoumata Koné, Jacques Boutault, Yves Contassot, Jérôme Gleizes, Pascal Julien et des élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que :

–     Des nouvelles ouvertures de centres d’hébergement d’urgence soient actées en tenant compte des spécificités des arrondissements parisiens et  d’une répartition cohérente sur tout le territoire parisien et métropolitain;

–          Des « points d’entrée » fixes et des équipes mobiles pluridisciplinaires spécifiques soient créés et développés afin de pouvoir répondre à l’urgence en matière d’accueil et d’orientation des réfugié-es;

–          Plusieurs lieux de proximité accueillant une coordination de solidarité avec les migrants voient le jour, afin de favoriser les échanges, les rencontres et  la co-construction de projets entre les réfugié-es, les Parisien-ne-s et les forces associatives mobilisées sur cet enjeu ;

–          La Ville et l’Etat développent un suivi global personnalisé efficient à destination des publics vulnérables hébergés temporairement en hôtels tout en poursuivant les ouvertures des centres d’hébergement à destination de ces publics.

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