Face au désengagement de l’État, Paris assume ses responsabilités
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Intervention de Jérôme Gleizes relative au Budget supplémentaire 2015

Madame La Maire,

Mes chers collègues,

Une nouvelle fois, nous pouvons féliciter l’adjoint, son cabinet et les services pour la qualité et la clarté des documents budgétaires qui nous ont été communiqués à l’occasion du débat sur le Budget supplémentaire 2015. C’est, comme vous le soulignez dans votre communication, Madame la Maire, qu’un ajustement à la marge du Budget primitif 2015 voté en décembre dernier par notre assemblée. Ainsi, 85 millions de dépenses nouvelles en fonctionnement sont inscrites et davantage en investissement (825 millions d’autorisations de programme et 20 millions de crédits de paiement.)

Car en investissement nous voyons apparaître les premières traductions du Programme d’Investissement de la mandature (PIM) débattu précédemment.

Or comme vous le savez, les élus écologiques soutiennent cette politique de notre municipalité de soutien massif à l’investissement public. En tant de crise, c’est une action contra-cyclique tout à fait majeure. Lorsque bien entendu ces investissements sont utiles et écologiquement responsable.

 

Il y a donc de nombreux points positifs dans les propositions qui nous sont faites. Ainsi, l’exécutif inscrit 21 millions de dépenses supplémentaires dans le domaine social et de la solidarité. Elles sont plus la conséquence d’une situation économique qu’une volonté politique, avec 6 millions pour le RSA, 6 millions pour le CASVP, 7 millions pour les jeunes mineurs ou encore 1,15 millions pour l’APA.

Certes cela traduit dans les chiffres les signes tangibles que la crise économique, sociale et écologique que nous traversons perdure. Mais cela prouve également que, face à cette situation sans précédent et notamment le désengagement de l’État de ses responsabilités, notre municipalité est au RDV et assument ses responsabilités et ses choix politiques.

De même, notre municipalité poursuit des objectifs ambitieux d’investissements dans des domaines particulièrement importants pour les élus écologistes

Environnement et lutte contre changement climatique : 1 millions d’euros de crédits supplémentaires sont consacrés à la COP 21 et 12 millions pour soutenir encore davantage des opérations Plan Cimat (rénovations thermiques)

Mobilité/transports : la Ville poursuit le bouclage du tramway (en y consacrant 6 millions à ce Budget supplémentaire), son effort pour l’achat de véhicules propres.et pour l’installation de bornes de recharge électrique.

Également : pour la lutte contre le bruit : près de 4 millions sont prévus à ce Budget supplémentaire pour les enrobés phoniques sur le périphériques.

Enfin, les investissements se poursuivent pour les gymnases, écoles et crèches. Tous ces engagements nous semblent aller dans le bons sens : car nous renforçons le service public rendu aux parisiens et la qualité de vie dans notre ville au service de tous.

Peut-on en dire autant partout ? Certainement pas dans certaines villes où l’UMP est en responsabilité depuis avril 2014 et où déjà dans certaines de ces villes les maires vont jusqu’à remettre en cause le service de restauration scolaire.

Si certain/certaines peuvent encore s’interroger sur ce qui nous différencie, la véritable différence est là !

Pour finir, je souhaiterais présenter brièvement quelques regrets et point de vigilance :

-Il demeure dans les dépenses nouvelles qui nous sont proposées, quelques points qui, compte tenu du contexte budgétaire contraint et difficile qui nous est présenté, nous semblent regrettables :

Ainsi : la ville à ce Budget Supplémentaire va subventionner à hauteur de 500 000 euros l’Association Ambition Olympique et Paralympique pour porter la candidature de Paris aux JO 2024.

Et ce n’est malheureusement certainement qu’un début car une candidature coûte en moyenne 60 millions d’euros et l’on peut fortement douter que le seul financement participatif permette d’y parvenir. Nous aurons à y contribuer encore à n’en pas douter.

De même, nous avons eu l’occasion de vous le dire : nous ne pensons pas que parmi le million d’euros prévu pour les mesures post-attentat du 7 janvier tout soit utile et indispensable. Autant la décision de renforcer la sécurité des agents de la Ville est indiscutable. Autant la « carte du citoyen parisien » (200 000 euros) ou le dispositif « Jeunes héros » ne nous semblent pas indispensables.

 

Enfin, une dernière remarque strictement financière. La liste des émissions obligataires de la Ville depuis 2005 que nous découvrons dans le Rapport financier n’est pas particulièrement réjouissante :nous y trouvons Dexia Morgan Stanley, HSBC, Goldman Sachs… Nous le regrettons et d’autres solutions seraient aisément envisageables.

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