Face au sentiment des habitants parisiens que la publicité prend une place envahissante et intrusive dans l’espace public parisien et au regard de l’exemple récent de la municipalité de Grenoble, le GEP a déposé un vœu demandant qu’un état des lieux complet des différentes formes de publicité a Paris soit présenté en commission Finances et qu’un plan de libération progressif de la publicité soit élaboré.
Le vœu a été adopte, modifie (le 2e point a été retiré)
Vœu relatif à la publicité à Paris
déposé par Yves Contassot, Pascal Julien, Jacques Boutault, Galla Bridier, David Belliard, Joëlle Morel et les élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP)
Considérant la volonté affichée par la Ville de Paris de contrôler la publicité dans l’espace public de notre municipalité en se dotant en 2011 d’un Règlement Local de Publicité ayant pour objectif de réduire d’environ 30% la densité publicitaire sur le territoire parisien ;
Considérant malgré cela la place toujours incontournable et multiforme que revêt la publicité dans notre ville, représentent un pas supplémentaire dans le harcèlement commercial des citoyens incitant à la surconsommation, au gaspillage et à la frustration de ne pouvoir accéder à la plupart des biens exhibés ;
Considérant qu’une immense majorité des français trouvent la publicité envahissante (73%) et intrusive (85%), d’après une enquête TNS-SOFRES « publicité et société » publiée en 2013 ;
Considérant la volonté de la ville d’embellir Paris par des projets comme « Du Vert près de chez moi » et les engagements de la Maire de Paris dans son programme municipal pour « améliorer l’environnement visuel dans toutes les rues de Paris » et pour « proposer un encadrement plus important de la publicité dans l’espace public » ;
Considérant qu’assurer la protection du cadre de vie de ses habitants et garder l’identité et le caractère de la ville doivent être dans les priorités d’une municipalité ;
Considérant par ailleurs la nécessité de développer un affichage associatif et d’opinion, et d’ailleurs l’article L581-13 du code de l’environnement et son décret d’application du 25 février 1982 impose à la Ville de Paris de se doter a minima de 1050 m2 de surfaces consacrées à « l’affichage d’opinion ainsi qu’à la publicité relative aux activités des associations sans but lucratif » ; sujet pour lequel le Groupe Ecologiste de Paris a déposé un vœu au Conseil de Paris les 23 et 24 mai 2005 afin de développer davantage ce type l’affichage libre dans la Ville de Paris ;
Considérant la décision récente de la municipalité de Grenoble de renoncer à l’affichage publicitaire pour répondre aux aspirations de ses habitants et libérer l’espace public de l’affichage publicitaire;
Considérant l’intérêt indéniable que constituerait une telle mesure pour la qualité de vie des parisiennes et des parisiens et l’attractivité de Paris ;
Considérant enfin que la communication d’un état des lieux complet des différentes formes de publicité présentes sur le territoire parisien (affiches publicitaires, préenseignes et enseignes, bâches, publicités lumineuses, publicités sur le mobilier urbain et les véhicules) et des recettes générées pour la Ville de Paris est nécessaire à une bonne information des conseillers-ères de Paris et, d’autre part, est un préalable à une démarche de libération de l’espace public;
Aussi, sur proposition d’Yves Contassot, Pascal Julien, Jacques Boutault, Galla Bridier, David Belliard, Joëlle Morel et des élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu :
-qu’un état des lieux complet des différentes formes de publicité présentes à Paris (nombre de dispositif, surface totale par type de dispositif, durée et fin prévues des concessions) ainsi que des recettes générées pour la Ville de Paris par ces différents dispositifs publicitaires soit présenté en 1ere commission du Conseil de Paris au cours du 1er trimestre 2015;
–et que suite à cet état des lieux un plan de libération progressif de la publicité actuellement présente dans l’espace public parisien soit élaboré par la Marie de Paris.