Le Groupe écologiste de Paris a déposé un amendement au budget primitif pour 2015 proposant que 100 000 euros soient dédiés à la réalisation d’une étude de faisabilité de projets d’agriculture urbaine. Cette étude complémentaire à celle de l’APUR permettra de repérer plusieurs adresses qui répondent à l’ensemble des critères que doit remplir un toit pour être apte à l’agriculture urbaine, notamment la portance, l’étanchéité et l’accessibilité.
L’exécutif a repris cet amendement dans sa lettre budgétaire rectificative en précisant que cette étude sera conduite par les services de la Ville.
Amendement pour une étude de faisabilité sur l’agriculture urbaine
déposé par Pascal Julien, Joëlle Morel et les éluEs du Groupe Ecologiste de Paris
Considérant que Paris se situe au cœur d’une grande région agricole, avec plus de la moitié du territoire francilien consacrée à l’agriculture mais que l’alimentation des parisiens ne repose que pour 1% sur la propre production de la région ;
Considérant que la capitale dépend fortement de réseaux d’approvisionnement étendus et ne profite pas de la production de son propre terroir. Elle est ainsi dépendante de l’augmentation du prix du pétrole, facteur de vulnérabilité et pollution considérables ;
Considérant que l’agriculture francilienne est très spécialisée, avec une prédominance des cultures céréalières et peu de cultures maraîchères, sachant que l’agriculture biologique ne représente que 1,5% de la surface agricole totale ;
Considérant la nécessité de favoriser une alimentation de qualité, saine pour les consommateurs et les producteurs, de saison, produite à proximité du lieu de consommation ;
Considérant l’engagement de la Ville de Paris de consacrer 30 hectares dédiés à l’agriculture urbaine d’ici à 2020 ;
Considérant qu’en plus de son potentiel productif, l’agriculture urbaine génère de multiples bénéfices environnementaux : gestion des eaux pluviales, recyclage des déchets urbains, faible empreinte carbone due aux transports, renforcement de la biodiversité ;
Considérant qu’elle peut également être porteuse de projets d’intérêt social locaux : insertion sociale et économique, création d’emploi non délocalisable, renforcement des liens entre générations et cultures, solidarité envers les plus démunis, transmission des savoir-faire ;
Considérant l’étude réalisée par l’APUR qui identifie une potentiel de 80 hectares de toitures pouvant a priori permettre le développement de l’agriculture urbaine sur le territoire parisien ;
Considérant que l’agriculture urbaine revêt diverses formes : fermes urbaines, maraîchage sur les toits, plantation d’arbres fruitiers dans les rues et les places, culture verticale sur les murs, éco-pâturage ;
Considérant la nécessité pour la Ville de Paris de soutenir et de valoriser les porteurs de projets liés à l’agriculture urbaine ;
Aussi, Pascal Julien, Joëlle Morel et les éluEs du groupe écologiste de Paris, proposent d’amender le budget primitif comme suit :
- Le budget de fonctionnement 2015 de la DEVE est abondé de 100 000 euros pour une étude complémentaire à celle de l’APUR permettant de repérer plusieurs adresses qui répondent à l’ensemble des critères que doit remplir un toit pour être apte à l’agriculture urbaine, notamment la portance, l’étanchéité et l’accessibilité.
En contrepartie, l’article 022 « dépenses imprévues » est diminué de 100 000 euros.