À 10 jours de la trêve hivernale, les écologistes parisiens s’inquiètent des expulsions de ménages DALO.
Depuis le début de l’année 2014, 113 ménages reconnus prioritaires au droit au logement opposable (DALO) ont été signalés à la cellule de veille du Haut comité pour le logement des personnes défavorisées parce qu’ils étaient menacés d’expulsion. Cela représente une augmentation de plus de 166% par rapport à 2013. Pourtant, la loi, ainsi que la circulaire du 26 octobre 2012 signée par Cécile Duflot et Manuel Valls, obligent à ce qu’une solution de relogement soit proposée aux ménages DALO en voie d’expulsion avant la délivrance d’un concours de la force publique.
Cette circulaire, d’après l’ensemble des acteurs travaillant sur ces sujets, n’est pas toujours appliquée et on fait aujourd’hui face à une recrudescence d’expulsions locatives de ménages reconnus prioritaires DALO. « L’Etat ne respecte pas ses propres décisions. Nous allons faire un courrier au Préfet pour lui demander de se conformer à la loi et être informés de la situation notamment à Paris car les expulsions ont vraiment augmenté. La trêve hivernale dans 10 jours va permettre aux ménages DALO de pouvoir enfin souffler ! Et l’Etat pourra pendant ces quelques mois de répit se pencher sur un changement de ses pratiques ! », s’insurge Galla Bridier, conseillère de Paris et présidente de la Commission logement et urbanisme du Conseil de Paris.
« La Ville de Paris doit prendre sa part au relogement des personnes reconnues prioritaires DALO mais c’est d’abord une responsabilité de l’Etat qui doit se donner les moyens de respecter la loi », insistent Anne Souyris et David Belliard, co-présidents du Groupe écologiste au Conseil de Paris.