Face au besoin identifié dans ce quartier pour la création d’une médiathèque municipale et à la demande forte de la part des habitants/tes, les élus/es de la majorité municipale du 19e proposent que la Mairie de Paris relocalise sur le site Jean Quarré le projet de médiathèque mis à l’étude à l’origine Porte des Lilas.
Après négociations avec l’exécutif, le vœu a été retiré contre l’engagement que cette demande sera prise en compte dans le cadre de la préparation du programme d’investissements proposé prochainement.
Vœu relatif à la réalisation d’une médiathèque municipale sur le site Jean Quarré
déposé par François Dagnaud, Roger Madec, Halima Jemni, Bernard Jomier, Aurélie Solans, Fanny Gaillanne et Sergio Tinti
L’offre municipale de service public culturel dans le 19e, qui se situe au 15e rang des arrondissements parisiens sur le ratio m2 de bibliothèque par habitant, n’est pas à la hauteur des ambitions que porte Paris en faveur de ses quartiers populaires. Ce déficit est d’autant plus injustifiable que la fréquentation des bibliothèques et la richesse de leur programmation témoignent de l’attachement des habitants de l’arrondissement au service de proximité qu’elles rendent.
Dans ce contexte, le Conseil de Paris avait validé en mai 2004, sur la base d’une enquête publique, un nouveau dossier de réalisation de la ZAC des Lilas et de son programme d’équipements publics comportant une bibliothèque. Il avait été acté de différer la réalisation de cet équipement.
Le 26 février 2014, la Direction des Affaires culturelles de la Ville de Paris a présenté aux élus une hypothèse d’équipement de grande capacité et doté d’horaires élargis, ayant vocation à accueillir un large public. Cette hypothèse suppose de réaliser sur une parcelle étroite un équipement de plus de 3000m² sur 6 niveaux, pour un budget de construction d’environ 20 millions d’euros. Au-delà des surcoûts de construction, il apparait qu’un équipement ainsi éclaté sur de multiples plateaux multiplierait les besoins de surveillance tout en pesant sur la fluidité des circulations internes, générant un confort d’usage dégradé et un budget de fonctionnement alourdi.
Dans le strict respect de l’idée initiale d’une médiathèque destinée principalement aux habitants des quartiers limitrophes des 19e et 20e arrondissements (la Place des Fêtes est de toute évidence un quartier partagé par les habitants des deux arrondissements, accessible par les bus 60 et 48 et concerné par la fusion des lignes 7bis et 3bis inscrite dans le schéma directeur de la Région Ile-de-France), sans renoncer à l’idée d’une ouverture métropolitaine (le site proposé est à 2 stations de métro de la Porte des Lilas) et avec le souci de mieux préserver les ressources publiques, tant en terme d’investissement que de fonctionnement, il apparaît donc plus opportun et plus rationnel de réaliser cet équipement sur une partie de l’emprise de 7000m² disponible après le départ de l’ancien lycée hôtelier Jean Quarré, qui fait actuellement l’objet d’une étude de valorisation menée par la Ville de Paris.
De nombreux arguments plaident en faveur de ce transfert : La Place des Fêtes bénéficie d’une position beaucoup plus centrale à la convergence des deux arrondissements, elle offre un bassin de population plus important, doté d’un environnement scolaire conséquent, elle est à proximité
immédiate d’une bibliothèque de quartier – Janssen – et l’emprise proposée réduirait considérablement les coûts d’investissement et de fonctionnement. Par ailleurs, la concertation actuellement menée sur l’aménagement de la Place des Fêtes fait ressortir entre autres souhaits, une demande forte d’équipement culturel innovant.
En conséquence, sur proposition de François Dagnaud, Roger Madec, Halima Jemni, Bernard Jomier, Aurélie Solans, Fanny Gaillanne et Sergio Tinti, le Conseil de Paris émet le vœu que la Ville décide de relocaliser sur le site Jean Quarré le projet de médiathèque mis à l’étude à l’origine Porte des Lilas. Cette médiathèque, ouverte le dimanche, serait ouverte à tous les publics, offrirait un usage adapté aux porteurs de tout type de handicap et favoriserait également le développement de la lecture numérique.