Les élus écologistes souhaitent que l’ensemble des missions de la brigade des sapeurs-pompiers puissent être maintenu en 2014 et en 2015 et relaient les inquiétudes du service qui craint une non-compensation de l’inflation dans son enveloppe budgétaire.

Le vœu a été retiré au profit d’un vœu de l’exécutif prenant des engagement en ce sens.

 

Vœu de réaffirmation des engagements municipaux envers la brigade des sapeurs-pompiers de Paris

déposé par Pascal Julien et les éluEs du Groupe Ecologiste de Paris

Considérant que la BSPP offre aux populations des quatre départements qu’elle a en charge (Paris, Hauts-de-Seine, Seine Saint-Denis, Val-de-Marne) une protection à un coût très inférieur à celui des autres départements franciliens (78 euros par habitant contre 98 euros/habitant-e-s dans les départements de la grande couronne). Le rapport de la cour des comptes de décembre 2011 précise même que « la BSPP est la moins chère des unités de pompiers de France ».

Considérant qu’une partie du financement de la BSPP étant assuré par l’Etat, qui notamment verse les pensions, le coût supporté par les collectivités est en réalité de 54 euros par habitant,

Considérant que le coût moyen d’une intervention des pompiers égale 1272 euros dans les départements de grande couronne et 1069 sur le territoire de la BSPP (dont 741 euros pour les collectivités, le reste étant financé par l’Etat),

Considérant que, dans le service d’incendie et de secours, le temps de travail par sapeur-pompier de la BSPP a été en 2013 de 3200 heures et pour les pompiers de la grande couronne de 2256 heures. « Les règles et les contraintes propres au statut militaire confèrent à la BSPP une disponibilité d’emploi qu’une unité civile ne pourrait égaler ». (p 11 du rapport sus-cité). Les militaires – qui ne disposent ni du droit syndical ni du droit de grève – «  peuvent être appelés à servir en tout temps et en tout lieu » (art L4121-5 du code de la défense).

Considérant que cette performance coût/efficacité, saluée par le rapport de la cour des comptes, ne s’explique qu’en partie par les économies d’échelles que permet la singularité du territoire de la BSPP,

Considérant que cette performance résulte aussi des efforts considérables accomplis ces dernières années dans l’organisation et la gestion (citons à titre d’exemple le plan de débruitage des appels sur le 112 et le 18)

Considérant les efforts financiers accomplis par la Ville de Paris depuis 2001 qui ont permis à la BSPP de récupérer un retard budgétaire considérable et de réaliser une modernisation devenue nécessaire

Considérant que la BSPP devra dans les années à venir répondre à une demande croissante résultante de divers facteurs (vieillissement et précarisation, construction de nouvelles infrastructures comme le Grand Paris Express)

Considérant qu’une marge de progrès reste possible pour améliorer encore l’efficience de la BSPP mais qu’elle ne pourrait compenser une éventuelle diminution de l’enveloppe budgétaire sans remettre gravement en cause la qualité du service rendu

Considérant que le service rendu par la BSPP est vital pour la vie des populations du territoire qu’elle couvre

Aussi sur proposition de Pascal JULIEN et des élu-E-s du Groupe Ecologiste de Paris, le Conseil de Paris émet le vœu que : 

-que l’enveloppe budgétaire qui sera allouée en 2015 par la Ville de Paris à la BSPP au sein du budget attribué à la Préfecture consolide à effectifs budgétaires constants celle de 2014.