Pour une alimentation durable dans nos cantines
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Intervention d’Aurélie Solans relative aux subventions des caisses des écoles

Nous avons à voter aujourd’hui les subventions aux caisses des écoles parisiennes.

Il nous apparait donc indispensable de rappeller ici l’importance d’une alimentation durable dans nos cantines.

L’accès à une alimentation saine pour tou-tes est avant tout une question de justice, sociale et sanitaire.

La qualité de l’alimentation dans nos cantines scolaire est une priorité, en particulier dans les quartiers populaires. Elle pose la question à la fois de l’accès à des produits frais, exempts de pesticides, cuisinés avec le souci d’un éveil des goûts, de la découverte das aliments de saisons dans notre région, et des menus qui favorisent une pédagogie de l’équilibre alimentaire. C’est un vrai enjeu de santé publique sur lequel beaucoup est déjà fait au niveau municipal et nous saluons ce travail. Mais il reste a faire.

En 2007, le Plan Climat de Paris et son plan d’alimentation durable se fixait comme objectif d’atteindre 30% d’alimentation bio et durable dans les cantines en 2014.

Nous devons amplifier cet effort, dans le cadre de l’objectif fixé par la nouvelle mandature d’atteindre 50% d’alimentation bio et durable dans les cantines d’ici 2020. Nous esperons que nous saurons atteindre ensemble cet objectif.

De ce point de vue, la caisse des écoles du 2e a une démarche exemplaire.

Année après année, le taux de bio et de produits labellisés utilisés dans les cantines du 2e arrondissement a été régulièrement augmenté et il atteint désormais 86% (en valeur d’achat). Avec les produits de proximité, ce sont quasiment 100% des aliments servis aux enfants qui déjeunent à la cantine qui relèvent de l’alimentation durable.

Nous sommes conscient du défi auquel sont confrontés bien des caisses des écoles pour y arriver. De nouvelles filiaires doivent émerger, et les appels d’offre actuels ne suffiront pas à relever ce défi, particulièrement dans des arrondissements comme le mien, le 19e, qui sert plus de deux millions de repas par an.

Enfin, j’aimerais profiter de ces délibérations pour évoquer l’importance de la lutte contre le gaspillage alimentaire. 2014 est l’année européenne de lutte contre le gaspillage alimentaire. L’Ile-de-France est la région qui gaspille le plus avec 114,5 kg d’aliments jetés par an et par habitant. A Paris, le gaspillage dans la restauration collective représente jusqu’à 37% de l’alimentation achetée pour servir les 30 millions de repas annuellement servis. Dans le même temps, le nombre de repas servis en France par les Restos du cœur a augmenté de 27% entre 2007 et 2012. Cette situation ne peut durer plus longtemps.

Déjà, nous le savons, cette préoccupation est présente au sein de l’équipe municipale. Un travail est actuellement en cours sur le gaspillage et les biodéchets, dont nous attendons la présentation et la mise en oeuvre avec enthousiasme. Nous espérons qu’il sera porté dans tous les arrondissements par les équipes municipales et par les caisses des écoles, avec des actions ambitieuses qui là encore fassent oeuvre de pédagogie auprès des enfants parisiens.

Sur ces considérations, le groupe écologiste de Paris votera bien évidemment la subvention de restauration à la caisse des écoles du 2eme, ainsi que toutes celles qui nous sont soumis au vote aujourd’hui.

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