Comptes administratifs 2016
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Intervention de Jérôme Gleizes relative aux comptes administratifs 2016

 

Merci, Madame la Maire.

Chers collègues, nous remercions une nouvelle fois l’adjoint aux finances, Julien BARGETON, son cabinet ainsi que les services pour la qualité et la clarté des documents budgétaires qui nous sont communiqués.

Mais comme nous l’avons demandé l’année dernière, nous aimerions disposer d’une extraction des comptes en un exemplaire par groupe plutôt que des documents scannés sous format P.D.F. peu lisible et qui nécessitent par ailleurs un travail fastidieux pour les services.

Ce rapport financier permet de mener une analyse fine du budget et des orientations de notre collectivité. Il rend compte de la très bonne exécution réelle du budget 2016, il est objectivement bon comme les agences le disent.

Comme lors des exercices précédents, cela confirme la sincérité des budgets primitifs que nous adoptons, leur bonne exécution et le sérieux de la gestion de la Ville, contrairement à ce qu’affirme le journal « Capital » qui a fait un article totalement à charge contre la gestion de la Ville.

La Ville poursuit ainsi, exercice budgétaire après exercice budgétaire, sa feuille de route et les priorités politiques et budgétaires qu’elle s’est fixée. Dépenses sociales, efforts pour la transition écologique, niveau élevé d’investissements – plus de 1,6 milliards -, cette politique contracyclique porte ses fruits en permettant à Paris de baisser son taux de chômage et de réduire les dépenses sociales induites. Nous nous retrouvons dans ces choix.

Je ferai remarquer cependant que 1,6 milliard, alors que le total des investissements est à peu près de 50 milliards, c’est quand même très important par rapport aux autres villes et c’est à cause des contraintes. En effet, les contraintes qui pèsent sur les finances de la Ville et de toutes les villes de France sont pourtant toujours aussi fortes à cause du désengagement de l’Etat qui se confirme et s’aggrave d’année en année. Ainsi, en 2016, la Ville a vu les dotations de l’Etat diminuer de 19,9 % par rapport à l’année précédente et les péréquations augmenter de 7,9  %, soit un choc budgétaire de 27,8 %, ce qui est énorme : plus d’un quart du budget.

Ce choc répété fragilise considérablement notre marge de manœuvre et ne pourra pas être indéfiniment supporté, notamment en fin d’année pour le prochain budget. Notre municipalité parvient heureusement à surmonter cette difficulté car elle bénéficie de leviers que les autres collectivités n’ont pas. Cette année 2016, la Ville a bénéficié des recettes de loyer capitalisées.

Contrairement à la droite qui accuse la Ville de pratiquer un artifice comptable, pour nous c’est un dispositif cohérent et à multiplier. Pour nous, le sérieux budgétaire, c’est de préserver son patrimoine en faisant un bail avec les organismes de logements sociaux plutôt que de leur vendre les immeubles. Une recette capitalisée est plus pertinente qu’une cession définitive. Il faut généraliser cette stratégie à tous les biens immobiliers et cette année Paris a encore cédé trop d’immeubles. Nous espérons que la mise en place d’un futur office foncier solidaire permettra à la Ville de généraliser cette pratique des baux.

Paris bénéficie aussi de la hausse des droits de mutation, arme à double tranchant. Les droits de mutation perçus augmentent de plus de 200 millions entre 2011 et 2016 pour atteindre plus de 1,2 milliard, ce qui est très important. Ils sont en progression constante dans un marché de l’immobilier qui continue de battre des records à Paris, mais au prix d’une hausse des prix à plus de 8.500 euros le mètre carré, ce qui pénalise les classes moyennes.

Ce sont donc des sources de recettes qui nous permettent de revenir à une épargne importante, 580 millions, qui a plus que doublé par rapport à 2015 et un haut niveau d’investissement qui peut être ainsi financé.

Nous nous félicitons également que la Ville ait réduit ses dépenses sur les fluides : eau, électricité, gaz. En effet, une politique écologique, c’est aussi une politique qui réduit notre empreinte écologique et nos dépenses énergétiques.

Nous sommes plus que préoccupés par la politique économique que va proposer dans les prochains mois le nouveau Gouvernement, car la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages, le conditionnement de la dotation globale de fonctionnement des collectivités territoriales avec des objectifs de réduction des effectifs, ne sont pas des signes encourageants et risquent de nous mener à un budget difficile pour l’année 2018.

Ma collègue, Anne SOUYRIS, interviendra, pour sa part, sur le volet important de la politique des ressources humaines de notre Ville et les enseignements du rapport social 2016. Ensuite, David BELLIARD et Sandrine MÉES interviendront sur le budget supplémentaire.

Je vous remercie de votre attention.

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