Pajol – La Chapelle : ce quartier mérite mieux qu’une polémique politicienne !
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Vendredi dernier, une pétition “Les femmes, une espèce en voie de disparition au cœur de Paris” relayée par le Parisien a créé la polémique dans le quartier de Pajol – La Chapelle.

 

Le moment et l’endroit de cette pétition a été récupérée par la droite parisienne et francilienne afin de mener une offensive électorale.  A trois semaines des élections législatives, cette pétition a ainsi été utilisée par Valérie Pécresse, Présidente de la Région, pour montrer du doigt les réfugiés, et par là même de critiquer une nouvelle fois la politique d’accueil digne et humaine menée par notre majorité.

 

Si l’insécurité et le harcèlement de rue était une préoccupation majeure de la présidente de la région Île-de-France, elle n’aurait pas diminué de moitié le soutien financier aux actions en faveur de l’égalité femme-homme !”, souligne David Belliard, co-président du groupe des élu-es écologistes de Paris.  Et Anne Souyris, co-présidente du groupe, d’ajouter : “Ce sont 100% des femmes qui disent avoir été déjà victimes de harcèlement sexuel dans les transports en commun. Il existe donc bien une question sur la place des femmes dans l’espace public en général, elle ne doit pas être cantonnée à certains quartiers en particulier ni faire l’objet de stigmatisation de tel ou tel groupe. Et là, la densité tendue du quartier crée  indubitablement un effet loupe du phénomène”.

 

Le quartier de Pajol – La Chapelle est très dense,  avec majoritairement une population composée de classes moyennes et populaires”, rappelle Pascal Julien, conseiller de Paris du 18ème arrondissement, “sans compter le trafic automobile, souvent insupportable, comme d’ailleurs dans tous les quartiers populaires de l’Est Parisien, particulièrement délaissés ! Il faut apaiser ces quartiers, et la réponse ne peut être uniquement sécuritaire !

 

Des solutions doivent être apportées. D’abord, sur un accueil amélioré et mieux réparti des réfugié-s. “Nous le demandons depuis plus de deux ans, pour le bien être des riverain-es et des réfugié-es, nous devons mettre en place un accueil digne à taille humaine dans chacun des arrondissements de Paris”, avance Galla Bridier, conseillère de Paris du 18ème arrondissement.

 

Plus généralement, la physionomie du quartier doit continuer être repensée en concertation avec les habitantes et les habitants. Le renforcement de la présence policière et de l’éclairage public est un bon début, qu’il faut impérativement continuer à développer. Pendant la campagne des municipales de 2014, les maires d’arrondissement et la maire de Paris s’étaient engagés pour “une coulée verte” (c’est-à-dire un grand espace naturalisé, qui a pour effets d’apaiser le quartier) entre Barbès et La Chapelle. Nous demandons que cette coulée verte, devenue “Civic Line” actuellement en consultation, puisse voir le jour au plus vite pour libérer l’espace public.

 

 

Anne Souyris et David Belliard, co-président-es du groupe écologiste de Paris
Pascal Julien et Galla Bridier, conseiller-es de Paris, élu-es du 18ème arrondissement

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