Le cabinet de Ségolène Royal a annoncé ce mercredi au Parisien que « le Premier ministre a pris la décision de donner l’autorisation à l’extension de Roland-Garros sur les serres d’Auteuil ». Pour les élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Premier ministre fait preuve d’un mépris total pour l’écologie et la démocratie locale.
Le Conseil de Paris a pourtant adopté le 28 mai dernier un vœu demandant au gouvernement de refuser toute autorisation de travaux avant la présentation en Conseil d’une étude indépendante et neutre pour comparer le projet de la Fédération française de tennis (FFT) avec le projet alternatif de couverture de l’autoroute A13. « La couverture de l’A13 est du même ordre de prix que le projet de la FFT, mais respecte la biodiversité et a la préférence des riverain-e-s », rappelle Anne Souyris, coprésidente du GEP. « En signant ces permis, le gouvernement va à l’encontre de l’avis du Conseil de Paris au mépris de tous les principes démocratiques. Manuel Valls confirme ainsi que pour lui, l’écologie n’a jamais été une priorité », ajoute Yves Contassot, Conseiller de Paris écologiste.
Cette accélération des événements est d’autant plus surprenante que François Hollande avait, dans son discours d’ouverture de la Conférence environnementale le 27 novembre dernier, évoqué une « nouvelle France environnementale » basée sur la démocratie participative. « Sivens exige des progrès supplémentaires. Tout doit être fait pour que tous les points de vue soient confrontés », avait déclaré le Président de la République. Pour David Belliard, coprésident du GEP, « Manuel Valls montre que le gouvernement n’a pas effectué de virage pour mieux considérer les projets alternatifs plus écologiques et soutenus par les riverain-e-s. C’est la France des grands projets inutiles qui est toujours en marche. »