Meilleure régulation de l’espace public et une politique coordonnée de réduction des risques
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Cette délibération concerne la deuxième phase de mise en œuvre du Plan de mobilisation coordonnée sur la problématique du crack à Paris, lancé en mai 2019 et auquel participent la Ville de Paris, la Préfecture d’Ile-de-France (PRIF), l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA), la Préfecture de Police (PP), et le Parquet de Paris.

Le groupe écologiste de Paris salue la participation financière en hausse de la Ville à ce Plan, par rapport à l’année précédente : cela montre que notre collectivité a pris la mesure des efforts qui seront nécessaires pour enrayer ce fléau de la consommation de crack dans nos rues.

La réduction des risques est un élément essentiel pour y parvenir, aussi nous nous réjouissons de l’aide accordée par la Ville à ces 5 associations qui œuvrent dans des centres d’accueil fixes (Sleep-In et espace de repos), à travers des maraudes de médiation sociale (souterraines ou viaires).

Nous restons cependant inquiets : les évacuations des campements de rue aux portes de la Chapelle et d’Aubervilliers, et l’occupation consécutive de l’espace public par les forces de police, ont provoqué une déportation des consommateurs de crack vers l’Est parisien, à la Porte de la Villette, Stalingrad, Rosa Park… où les mêmes problèmes d’insalubrité et d’insécurité se posent désormais.

L’hébergement spécifique accompagné proposé à une soixantaine d’usagers de drogue lors de l’évacuation du campement d’Aubervilliers le 28 janvier, est une bonne illustration à la fois des solutions qui existent pour apporter une réponse durable à cette situation dramatique, et du sous-dimensionnement de celles-ci lorsqu’elles sont mises en oeuvre : environ 160 consommateurs de cracks étaient recensés par les associations avant l’évacuation.

Il faut donc impérativement :

  • créer de nouvelles places pour prendre en charge la totalité de ce public, et mettre un terme à l’errance indigne de ces personnes.
  • accepter de créer une ou plusieurs nouvelles salles de consommation à moindre risque : sans de tels espaces, nous ne pouvons pas espérer améliorer durablement l’état de santé des usagers, ni tranquilliser l’espace public où la consommation continuera à se faire dans les interstices urbains.

Le Groupe écologiste avait déposé un amendement budgétaire en mars 2019 pour qu’une SCMR soit créée sur la ZAC Gare des Mines- Fillettes, mais celui-ci avait malheureusement été rejeté.

Nous étions également intervenus sur le sujet au conseil de Décembre 2019, et vous aviez alors évoqué, Madame la Maire adjointe à la Santé, la possible ouverture prochaine à Bonne Nouvelle d’un troisième espace de repos.

Pouvez-vous nous dire quelles sont les intentions de la Ville, et des autres acteurs du plan de mobilisation, sur cette question de création de nouveaux espaces de consommation à moindre risque et de nouvelles places d’hébergement adaptées ?

 

 

2020 DASES 16 : Subventions (1.444.650 euros) dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de la Ville de Paris pour une meilleure régulation de l’espace public et une politique coordonnée de RDRD à Paris. – adopté

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