Création du statut de Chef de tranquillité publique et de sécurité.
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L’audit sur la sécurité, qui avait été commandité par la Maire de Paris il y a deux ans, concluait par un certain nombre de leviers d’action qui permettaient d’améliorer les missions de la Ville en matière de sécurité et de tranquillité sans créer de police municipale. La conclusion était très nette. Il disait : au-delà du débat
sur la police municipale, nous, qui avons fait l’audit de sécurité, voici ce que nous suggérons pour agir mieux dès maintenant. Ces conclusions de l’audit, nous y adhérons. Nous considérons que le projet de délibération qui nous est soumis aujourd’hui s’inscrit, d’ailleurs, dans ces recommandations. On va, avec cette création de chef de la sécurité et de la tranquillité, rendre plus opérationnelle la DPSP. Mon commentaire s’arrêtera là.

Evidemment, il y a différentes manières de voter ce projet de délibération. On peut le voter comme mon groupe va le faire, en disant : on améliore dans le cadre existant. Et puis, on peut le faire, comme d’autres oratrices l’ont fait tout à l’heure, en disant : c’est un premier pas vers la police municipale dont mon groupe ne veut pas, pour une bonne raison. Quand une police municipale est créée quelque part, la police nationale se retire, se recule, ne remplit plus ses missions. Cela fait que, peu à peu, la police municipale remplit et assume des missions qui, initialement, ne sont pas les siennes, notamment la lutte contre la délinquance. J’entendais tout à l’heure ce que disait Catherine LECUYER. Mais ce n’est pas à la Ville auprès de laquelle elle doit se plaindre de la situation dans le quartier qu’elle décrivait, mais auprès de la police nationale qui ne remplit pas ses missions.

Nous voulons rester dans le cadre des missions de tranquillité et non pas de délinquance. La lutte contre les joueurs de bonneteau, la lutte contre les vols à la tire, la lutte contre les trafics, la lutte contre les cambriolages, ne sont pas du ressort de la Ville, et j’espère que cela ne le sera jamais. Or, ceux qui sont partisans d’une police municipale ne peuvent pas ignorer qu’avec une telle création, inévitablement, la Ville assumera des fonctions qui reviennent à l’Etat sans en avoir les moyens budgétaires, d’ailleurs.

Voilà, le débat électoral s’est un peu invité dans ce projet de délibération. C’est inévitable. J’espère qu’il se poursuivra convenablement plus tard et aboutira à une meilleure sécurité des Parisiennes et des Parisiens.

 

 

 

2020 DRH 20 – Création d’emplois de chef-fe de tranquillité publique et de sécurité – adopté 

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