Voeux du groupe écologiste de Paris
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Chers amis,

Tout d’abord, merci à toutes et tous d’être là.

C’est un plaisir de vous accueillir ici, pour ces derniers vœux de la mandature. Comme vous le savez, en 2014, j’ai été élu pour la première fois. Je peux dire que je suis fier d’avoir partagé ces années avec vous, des batailles que nous avons menées, des victoires que nous avons obtenues.

Anne, avec qui j’ai partagé une première partie du mandat en co-présidence. Fatou et Pascal, qui ont été de vrais soutiens en tant que vice-présidents du groupe. Merci à vous pour les déjeuners de la maire, pour les réunions de l’exécutif, pour les points presse. Merci de votre rigueur, de votre appui, de votre loyauté au GEP. Et j’ai envie de dire, ça vous concerne tous les deux, de votre franchise à toute épreuve ! Et évidemment Galla, Jérôme, Marie, Sandrine, Antoinette, Jacques, Joëlle.

Merci aux conseillères et conseillers et adjointes et adjoints d’arrondissements. Vous représentez dignement les écologistes. Nous pouvons nous réjouir de vos avancées, de vos accomplissements pour améliorer la vie dans vos arrondissements ! Une rue zéro déchet dans le 10e, des jardins ouverts la nuit, des pistes cyclables, les avancées sur l’égalité femme homme, l’alternative végétarienne… tout cela, ce sont vos réussites !

Merci aux militantes et aux militants. Vous permettez à l’écologie politique d’irriguer nos concitoyens, vous la faite vivre dans les marchés, au quotidien. Vous êtes l’indispensable relais local de proximité. Merci pour ce que vous donnez, ce qui, en vérité, est le plus précieux :  votre temps.

Merci enfin aux collaboratrices et collaborateurs qui nous ont épaulés durant cette mandature. Votre travail nous est indispensable pour faire avancer l’écologie à Paris. Merci de l’énergie que vous mettez dans cette tâche ! Merci Jean Paul, Alice, Ismael, Dominique, Camille.

Mes amis, cette mandature arrive à sa fin.

Je peux en dresser un bilan dont nous n’avons pas à rougir. Où nous avons fait preuve de constance et de détermination.

Cette mandature a été celle de la mise en place de propositions que nous portons depuis des décennies :

–      La fermeture des voies sur berges aux voitures ;
–      Un grand débat sur le périphérique ;
–      La lutte contre le logement insalubre, puis l’isolation des logements ;
–      La prise de conscience de l’urgence d’améliorer la qualité de l’air
–      La création d’un office solidaire pour lutter contre la spéculation et ouvrir l’accès à la propriété à des Parisiennes et des Parisiens plus modestes ;
–      La progression du bio pour dans les cantines et des repas végétarien ;
–      La création de Ondes Paris ;
–      L’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque ;
–      Le développement de composts collectifs dans les quartiers ;
–      L’adhésion à la charte Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens ;
–      L’inscription de la question animale comme objet politique.

Tout cela, mes amis, c’est grâce à vous, c’est grâce à notre action, de cette mandature et des précédentes, durant lesquelles nous avons, inlassablement, porté le projet de l’écologie politique.

 

 

Cette mandature, je le crois, nous y avons mis tout notre cœur, toute notre énergie, notre travail. Nous pouvons être fiers du chemin qui a été parcouru grâce à nous à Paris. Alors, oui, cela ne s’est pas fait sans difficultés, il a fallu batailler dur, être moqués souvent, raillés toujours.

Mais, moi, je regarde le résultat. Et le résultat mes amis, c’est que nous avons gagné la bataille culturelle.Car, qui aujourd’hui ne parle pas d’écologie ? Mais, malgré cela, cette mandature aura aussi confirmé que la sociale démocratie, ce n’est pas l’écologie.

Les autres doctrines politiques peuvent se parer de vert, oui. Mais voilà ce que cela a donné pour nous : un mandat à essayer d’amoindrir l’ambivalence de la politique menée par nos partenaires. Car cette mandature est aussi celle des affrontements sur la publicité, sur la création d’une police municipale, sur la bétonisation de dizaines de parcelles, sur les JO.

C’est celle où la tour Triangle a été imposée.
C’est celle où les serres de Roland Garros ont été détruites.
Où un grand cèdre a été abattu dans le 12e, créant une onde de choc chez les riverains.
Où de nouvelles tours ont été imaginées.
Où Vélib a connu un fiasco sans pareil.
Où l’on a voulu utiliser et profiter du Brexit pour renforcer encore l’attractivité d’une ville déjà en overdose.
Où des partenariats avec des entreprises polluantes ont été conclus.
Où la Formule E a continué de tourner.
Où on a continué à vouloir attirer les traders et à laisser les prix de l’immobilier exploser.
Où Uber s’est imposé et a fragilisé notre modèle social.
Où AirBnB n’a pas été assez contrôlé dès le début comme il l’aurait fallu, ce qui a généré une confiscation sans précédent d’appartement à la location, et a rendu plus difficile encore pour les Parisiens de trouver un logement.

Cette mandature touche à sa fin, et j’en garde de nombreux souvenirs.

Notre victoire sur le TEP Ménilmontant, sur lequel nous n’avons jamais lâché.
Nos victoires sur la privatisation de la petite ceinture.
Le vote sur la tour Triangle, à bulletin secret, et la tension qui régnait dans l’hémicycle à ce moment.
Les attentats, évidemment, qui nous ont toutes et tous glacés d’effroi. Les attentats qui ont frappé notre arrondissement, chère Joëlle. Mais les Parisiens ont su faire face et ont su montrer leur résilience. C’est cette résilience que je veux garder en mémoire. Car ce début d’année est éprouvant à de multiples égards.
Les paysages désertiques, hier luxuriants, d’une Australie en feu.
Les tensions internationales qui font resurgir des peurs de guerres mondiales.

Dans ce contexte préoccupant, plus que jamais, l’écologie est l’alternative, une 3e voie. Plus que jamais notre projet, nos valeurs, m’apparaissent d’une limpide évidence. À nous de convaincre nos concitoyens que la solution, pour une vie plus simple, plus douce, est là, sous nos yeux. Qu’elle est à notre portée. À bout de doigt.

Mes chers amis. Pour cette nouvelle année, qui est celle du renouveau, je nous souhaite du bonheur, du succès, évidemment de la passion et des rêves, des joies et des rires, de vivre plus pleinement que jamais.

L’année 2020, je n’en doute pas, sera une grande année pour les écologistes et pour l’écologie politique.

Bonne et heureuse année à toutes et tous.

Merci.

 

David Belliard, président du groupe écologiste de Paris

 

 

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