Pour un Paris associatif
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Le monde associatif est d’une grande diversité et il est toujours très délicat de gommer cette complexité et apporter des propositions qui s’adressent à l’ensemble des associations, surtout en ce qui concernent la promotion de nouveaux modes de financement.

Derrière le mot associatif se cache des réalités bien différentes, selon les secteurs, les fonctionnements, la présence ou non de salariés, les sources de financements… La proposition « pour un Paris associatif : faciliter l’accompagnement des associations » présenté par le groupe Démocrates et progressistes est de plus basé sur l’étude du baromètre de la vie associative parisienne, qui a le mérite d’exister, mais qui date de 2014.

5 années se sont déroulées, 5 années pendant lesquelles les financements de la vie associative se sont particulièrement détériorés et les chiffres sur lesquels vous vous appuyez ne sont pas la réalité d’aujourd’hui L’état se désengage de la vie associative, le financement public de l’état diminue fortement et de nombreuses associations sont très fragiles.

D’autre part la ville de Paris a fait le choix de généraliser les appels d’offre. La généralisation et banalisation du système des appels d’offre est déjà un bouleversement important du fonctionnement des associations . Avant d’envisager la promotion de nouvelles formes de contribution et de financement tel que le mécénat, le crowdfunding et le micro don, le groupe écologiste souhaiterait avoir une vision précise des appels d’offre initiés par la ville de Paris et quelles sont les conséquences de cette généralisation sur le fonctionnement des associations parisiennes.

En 2014, selon d’étude le baromètre de la vie associative parisienne 29% des associations parisiennes avaient candidaté à un appel d’offre. Ce sont essentiellement les associations du domaine de l’éducation populaire, de la formation et de l’insertion qui avaient tendance à y répondre en 2014. 5 ans après qu’en est-il ? Quelles sont les conséquences sur le fonctionnement des associations ?

Le Mécénat, le crowdfunding et le micro don se portent plus volontiers vers les associations liées à l’humanitaire que vers les petites associations culturelles qui survivent dans une grande précarité. Rappelons que 26% ont un budget inférieur à 1000 euros. 2/3 des associations culturelles sont dans ce cas.

Face à ces complexités, le groupe écologiste s’abstiendra sur ces propositions qui risquent de favoriser le désengagement de l’Etat et de fragiliser encore plus les associations. 

 

Joëlle Morel, conseillère de Paris 

 

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