déposé par Jacques Boutault et les élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP)

adopté par le Conseil du 2ème arrondissement
 

Considérant que la publicité présente sur l’espace public impose ses représentations à l’ensemble des Parisiennes et des Parisiens, des personnes travaillant à Paris ou visitant notre ville ;

Considérant que la publicité a pour but d’attirer l’attention, d’influencer le jugement, de formater les comportements et de véhiculer certaines attitudes ;

Considérant que l’espace public devrait être neutre de toute injonction commerciale, citoyen.ne n’étant pas synonyme de consommateur.trice ;

Considérant le droit à la non-réception de messages publicitaires ;

Considérant la volonté affichée par la Ville de Paris de réguler la publicité dans l’espace public en se dotant en 2011 d’un Règlement Local de Publicité ayant pour objectif de réduire d’environ 30% la densité publicitaire sur le territoire parisien ;

Considérant l’attention portée par les Parisiennes et les Parisiens à leur cadre de vie et à l’influence néfaste de la pollution publicitaire ;

Considérant qu’une immense majorité des Français.e.s trouve la publicité envahissante (73%) et intrusive (85%), d’après une enquête TNS-SOFRES « Publicité et Société » publiée en 2013 ;

Considérant que tout dispositif publicitaire représente un pas supplémentaire dans le harcèlement commercial des citoyennes et des citoyens incitant à la surconsommation et au gaspillage ;

Considérant qu’un panneau publicitaire analogique consomme entre 758 kWh/an et 948 kWh/an, et un panneau numérique entre 6 818 kWh/an (une face numérique) et 12 565 kWh/an (deux faces numériques) ;

Considérant qu’un foyer français consomme en moyenne 4 770 kWh d’électricité par an, soit moins qu’un panneau à une face numérique ;

Considérant que les panneaux numériques sont fabriqués à partir de métaux rares qui sont extraits dans des conditions sociales et écologiques qui n’ont rien de durable;

Considérant l’aspect trop minéral du 2e arrondissement de Paris ;

Considérant les deux vagues de chaleur exceptionnelles intervenues en France du 25 au 30 juin et du 21 au 26 juillet ;

Considérant les 42,6 degrés atteints à Paris le 25 juillet 2019 ;

Considérant qu’il est essentiel de préserver au maximum des espaces verts et des éléments naturels dans notre paysage urbain afin de lutter contre les phénomènes d’îlots de chaleur urbains, de préserver la biodiversité et pour améliorer le bien-être du plus grand nombre ;

Considérant que les implantations de mobiliers urbains publicitaires MUI (Mobiliers urbains d’Information) sur les trottoirs entraînent des travaux de voirie supplémentaires inutiles ;

Considérant que dans le 2e arrondissement, des trous sur le trottoirs ont été creusés en juin dernier pour accueillir des mobiliers urbains publicitaires dits MUI et que ceux-ci ne sont toujours pas installés trois mois plus tard.

Aussi, sur proposition de Jacques Boutault et des élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que:

 

• le 2e arrondissement devienne une zone sans panneau publicitaire MUI ;

• que la plantation d’un arbre soit étudiée à chaque espace laissé vacant.

 

 

 

Le voeu a été rejeté