Question d’actualité : Manifestations climatiques et recours aux gaz lacrymogènes sur le Pont de Sully
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En mars dernier, nous avons vu fleurir des mobilisations nouvelles en France, et particulièrement à Paris. Des centaines de milliers de jeunes en France, des dizaines de milliers à Paris se sont retrouvés dans la rue pour demander aux décideurs politiques que nous sommes de prendre nos responsabilités pour qu’ils et elles aient un futur viable.

Vendredi 28 juin, sur le pont de Sully, alors que la France entière souffre d’un épisode de canicule sans précédent, des militantes et des militants pour le climat se sont réunis pour bloquer des axes de circulation, afin de demander de manière pacifique la mise en place d’une circulation différenciée dans la capitale. L’ambiance est bon enfant pour aborder un sujet grave, celui du dérèglement climatique, et alerter « sur les menaces qui pèsent sur notre avenir, celui des autres sociétés et celui des autres espèces ».

Du gaz lacrymogène à bout portant dans les yeux. Voilà ce qu’a été la réponse de l’Etat aux défenseurs du climat. Des citoyens comme nous, qui s’engagent dans un mouvement joyeux, non violent, dont le combat concerne tout le monde, et alors qu’ils ne font que chercher des moyens d’expression pour dire l’urgence.

“On fait grève pour ne pas regretter plus tard de n’avoir rien fait. Les leaders d’aujourd’hui vont vieillir et mourir, et laisser derrière eux un monde en ruine», voilà ce que disent les jeunes de ces mouvements. Cette peur est légitime, et cette violence de la part de l’Etat sonne comme un aveu, un déni de la gravité de la situation.

Comment Paris soutient ces jeunes, ces Parisiennes, ces Parisiens, qui nous montrent le chemin, et qui en face rencontrent violence et mépris?

Monsieur le Préfet, comment expliquez vous les violences que ces militants pacifiques ont subies? Considérez vous que l’usage de la force est ici restée strictement proportionnée et nécessaire comme il se doit, notamment sur les conditions d’emploi des gaz lacrymogènes? Comment pensez vous que nos concitoyennes et nos concitoyens continuent d’accepter la violence légitime détenue par l’Etat alors qu’elle semble parfois si injuste et disproportionnée? Surtout, pouvez vous nous dire si les fonctionnaires ont agi sur une injonction directe de la salle de commandement, placée sous votre autorité directe, ou s’ils ont pris l’initiative de ces méthodes violentes?

Quelles sont les raisons du recours aux gaz lacrymogènes sur le Pont de Sully ?

 

 

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