rattaché à la DDCT 116 – Rapport de la Mission d’Information et d’Évaluation : “Le périphérique, quelles perspectives de changements ?”
déposé par David Belliard, Fatoumata Koné
et les élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP)
Considérant que le périphérique est la portion routière la plus utilisée d’Europe avec les 270 000 véhicules qui l’empruntent chaque jour (40% du trafic parisien) ;
Considérant qu’aujourd’hui, le trafic routier sur le boulevard périphérique cause à lui seul de multiples pollutions et nuisance, il génère par exemple :
- un quart des émissions parisiennes d’oxydes d’azote (NOx) et 20% des particules fines (PM10) ;
- l’exposition permanente de 40.000 personnes au dépassement des valeurs limites (OMS) de tolérance du bruit (BruitParif) ;
Considérant que les premières victimes de ces pollutions sont les 156 000 individus vivant aux abords immédiats du périphérique et que ces dernier.e.s sont bien souvent issu.e.s des catégories populaires ;
Considérant qu’il est de la responsabilité des pouvoirs publics de réduire rapidement ces pollutions pour préserver la santé de tou.te.s ;
Considérant le rapport de la MIE “Le périphérique, quelles perspectives de changements ?” ;
Considérant les préconisations 28, 29, 30 du rapport de la MIE “Le périphérique, quelles perspectives de changement ?” :
- Organiser des weekends “Périph’ sans voitures”,
- Expérimenter, dans le cadre de fermetures partielles et temporaires du périphérique de nouveaux usages,
- Instaurer une fête populaire où les associations (…) investiraient le périphérique ;
Considérant qu’il est essentiel de détourner le boulevard périphérique (150 hectares d’emprise foncière) de son usage actuel en en faisant un lieu piéton, de vie et de fête le plus souvent possible afin d’imaginer un lieu qui ne soit plus dédié à l’automobile ;
Considérant que les préconisations portées au sein de la MIE qui visent à “permettre par des fermetures temporaires l’expérimentation citoyenne de nouveaux usages” sont des propositions essentielles pour une réappropriation par toutes et tous du périphérique mais qu’elles ne contiennent pas de calendrier précis (entre 2020 et 2030) ;
Considérant qu’il est techniquement possible de fermer des tronçons du périphérique comme en témoignent :
- les événements qui prendront place sur le périphérique au cours de la future Nuit Blanche 2019, suite à un voeu du Groupe Ecologiste de Paris en Conseil de Paris,
- le désamorçage d’une bombe de la Seconde Guerre mondiale qui a occasionné la fermeture de tronçons du périphérique au mois de février 2019 ;
Aussi, sur proposition de David Belliard, Fatoumata Koné et des élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que :
- la Ville de Paris mette en place au plus vite un groupe de travail réunissant élu.e.s Parisien.ne.s et métropolitain.e.s, les services concernés de la Préfecture de Police et de la Ville ainsi que des associations thématiques pour se doter dès janvier 2020 d’un calendrier de festivités régulières qui se dérouleront dès 2020 sur le boulevard périphérique.
Vœu retiré au profit de l’exécutif