Vœu pour une plus grande visibilité des femmes dans la dénomination des rues
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Vœu pour une plus grande visibilité des femmes dans la dénomination des rues

déposé par Jacques Boutault, Joëlle Morel
et les élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP)

 

Considérant que l’égalité entre femmes et hommes dans les arts et la culture passe par la revalorisation de l’héritage des femmes artistes et intellectuelles d’hier ;

Considérant la volonté politique de la ville de Paris de visibiliser le matrimoine en donnant des noms de femmes illustres aux nouvelles voies de la capitale ;

Considérant le caractère pionnier du groupe écologiste de Paris en la matière, qui a proposé des journées du « matrimoine » dès novembre 2017 ;

Considérant la reprise de ce terme par des étudiantes de l’école du Louvre pour cartographier les œuvres impliquant des femmes artistes en janvier 2019 ;

Considérant que cette visibilité participe de l’égalité entre les femmes et les hommes et d’un espace public plus inclusif ;

Considérant que la féminisation des métiers donne aux femmes une place dans le passé, quand leur rôle historique est reconnu, et dans l’avenir, lorsque l’existence d’un nom de métier féminisé leur permet de se projeter ;

Considérant que certains métiers ne sont pas féminisés, à l’exemple de la « Place Camille Claudel, sculpteur français » et de la « rue Pierre et Marie Curie, physiciens »

Considérant que changer les biographies et les rédiger en langage épicène n’emporte pas de vote, ni de changement d’adresse pour les habitant·e·s concerné·e·s mais un simple accord du cabinet de l’Adjointe à la Maire déléguée à la Mémoire et des Maires des arrondissements concernés ;

Considérant que certains noms de femmes sont masqués, comme dans la rue de l’Alboni (Paris 16e), qui fait référence à Marietta d’Alboni, entraînant par là pour les néophytes une méconnaissance de la réalité matrimoniale de ces voies ;

Considérant le travail initié par la commission chargée de la dénomination des voies parisiennes pour changer cet état de fait ;

 

Aussi, sur proposition de Jacques Boutault, Joëlle Morel et des élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que:

 

  • le cabinet de Catherine Vieu-Charier et les mairies concernées mettent en œuvre la rédaction des biographies en langage épicène et la féminisation des noms de métiers encore au masculin ;
  • le bilan annuel émis par la commission chargée de la dénomination des voies mentionne les progrès effectués en termes de visibilité des noms de femmes sur les panneaux de voirie.

 

 

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