SOLIDARITE – Vœu relatif à la réquisition de l’immeuble de bureaux vacants du 126, rue du Château des rentiers (13e)
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déposé par Marie Atallah, Jérôme Gleizes et les élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP)

 Considérant l’opération menée par les forces de l’ordre le 6 janvier 2019 pour mettre fin à l’occupation de l’immeuble de bureaux vides du 126 rue du Château des Rentiers par 200 personnes SDF soutenues par l’association Droit au Logement, dont l’action visait à alerter le gouvernement sur le problème des logements vacants à Paris et la nécessité d’appliquer la loi relative à la réquisition pour reloger les sans-abri et les mal-logés à Paris ;

Considérant que cet immeuble de 10 000 m² acquis en 2013 par le groupe privé AMUNDI, leader européen en matière de gestion d’actifs, était inoccupé depuis le déménagement des bureaux de la Brigade financière qui l’avait occupé jusqu’en 2017 ;

Considérant la réalité des surfaces de bureaux vides en Ile de France et à Paris et leur inadaptation à la demande; 3 millions de m² de bureaux seraient inoccupés, et selon l’Observatoire régional de l’immobilier d’entreprise en Ile-de-France (Orie), entre 140 000 et 240 000 m2 de bureaux, chaque année, cessent d’être adaptés à la demande du marché ;

Considérant le contexte de la demande de logement à Paris avec plus de 100 000 demandeurs de logement social ainsi que du problème des milliers de Sans domicile de fixe (plus de 3 000 personnes sans domicile recensées par les bénévoles parisien.nes lors de la Nuit de la solidarité 2018) ;

Considérant la politique volontariste de notre collectivité en matière du développement de l’offre de logement et d’hébergement dans un contexte cruellement tendu ; plusieurs outils et dispositifs sont mis en place pour créer de l’hébergement et de logement adaptés aux problématiques identifiées ;

Considérant l’engagement de notre collectivité en faveur de la lutte contre les logements vacants et de la transformation des bureaux vacants en logements accessibles pour les Parisiennes et Parisiens qui en ont besoin ;

Considérant les nombreux vœux adoptés par le conseil de Paris pour répondre à la problématique du mal logement et notamment celui de novembre 2018 relatif à la lutte contre la vacance des logements à Paris et la mise en œuvre par l’Etat de la loi de réquisition, proposé par le Groupe écologiste de Paris ;

Considérant l’évolution du cadre législatif en faveur de la transformation des locaux de bureaux vides en logements et notamment dans les zones tendues comme Paris et l’ile de France ;

Considérant le fait qu’il n’y ait pas encore de projet prévu sur ce site ;

Considérant que la Ville de Paris compte aujourd’hui plus de 470 000 personnes âgées de plus de 60 ans, qui représenteront dans deux décennies le quart des parisien.nes ;

Considérant le manque d’établissements pour personnes âgées dans Paris, malgré l’effort fait par le Schéma senior 2012-2017, qui, dans son bilan, fait montre d’un renforcement substantiel de l’offre d’hébergement et d’accueil avec la création de plus de 1 900 places d’EHPAD ;

Considérant le fait qu’il est absolument nécessaire de poursuivre cet effort, en maintenant des ambitions élevées en termes de création de nouvelles places d’hébergement pour personnes âgées.

Aussi, sur proposition de Marie Atallah, Jérôme Gleizes et des élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que :

  • la Maire de Paris s’adresse à l’État pour demander l’examen de l’application de la loi de réquisition afin que l’immeuble de bureaux vacant du 126, rue des Châteaux des Rentiers pour que cet immeuble puisse être utilisé pour abriter d’urgence des personnes mal logées ou sans domicile fixe ;
  • la Maire de Paris opère une demande d’utilité publique sur cet immeuble, afin de pouvoir y créer  un programme d’intérêt général et utile aux parisien.nes ;
  • dans ce cadre, que soit étudiée la transformation de cet immeuble en lieu d’habitation pour personnes âgées et à vocation intergénérationnelle, et la possibilité qu’une partie de ces logements soit habilitée à l’aide sociale.

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