déposé par Jacques Boutault, Sandrine Mées
et les élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP)
(adopté à l’unanimité du Conseil du 2eme arrondissement)
Considérant la loi du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité dite « Loi Taubira » ;
Considérant la peinture sur céramique qui fait office d’enseigne de l’ancien magasin « Au planteur », conservée in situ au 10 Rue des Petits-carreaux ;
Considérant que cette enseigne représente un colon blanc assis sur des sacs de riz, entouré de symboles de richesse et de puissance, faisant face à une personne noire, à moitié dévêtue et se tenant dans une position de servilité ;
Considérant qu’il s’agit d’un témoignage choquant de l’exploitation et du racisme de la période coloniale que l’on espère révolue ;
Considérant que le fait de retirer cette représentation de l’espace public n’aurait pour autre conséquence que de cacher des réalités ou réécrire l’histoire qui doivent être connues de toutes et tous afin que cette période de l’Histoire ne soit pas effacée de la mémoire collective.
Aussi, sur proposition de Jacques Boutault, Sandrine Mées et des élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que soit installé une plaque explicative rédigée au 10 rue des Petits-Carreaux replaçant l’enseigne dans son contexte historique et rédigée en lien avec le Comité d’Histoire de la Ville de Paris, les habitant·e·s et associations oeuvrant pour la mémoire de l’esclavage et la lutte contre le racisme.
Le vœu a été adopté après amendement de l’exécutif