Surfrider Europe
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Intervention de David Belliard relative à la subvention à l’association Surfrider Europe

L’océan représente plus de 70 % de la surface de la Terre, il abrite la majorité des espèces vivantes, génère plus de 60 % des services écosystémiques qui nous permettent de vivre, à commencer par la production de la majeure partie de l’oxygène que nous respirons, et régule à plus de 80 % la température de la planète. Le rôle des océans est primordial et, pourtant, nous les traitons comme s’ils étaient notre grande poubelle collective. Nous générons toujours plus de déchets, trop souvent jetés dans la nature, qui finissent inexorablement dans les eaux des océans, emmenés au gré des courants, des fleuves.

La pollution plastique en est d’ailleurs l’exemple par excellence. Ce sont 5.000 milliards de débris plastiques qui flottent aujourd’hui dans les océans, soit 269.000 tonnes de déchets. Nous avons réussi la création d’un septième continent entre les États-Unis et le Japon de 3,43 millions de kilomètres carrés, ce qui est l’équivalent d’un immense conglomérat de plastiques grand comme 6 fois la France.

L’Europe est le premier consommateur de bouteilles d’eau en plastique. 41 % d’entre elles se retrouvent dans la nature et mettent entre 100 et 1.000 années à se dégrader. Idem pour les sacs en plastique : chaque année, 8 milliards d’entre eux sont jetés dans l’environnement et mettent 400 ans à se décomposer. Les déchets de notre quotidien mettent en danger la biodiversité. A cause de la pollution plastique, ce sont 690 espèces marines qui sont menacées d’extinction, 1 million d’oiseaux et 100.000 mammifères marins qui meurent chaque année. Et pourtant, tant pour les bouteilles que pour les sacs, il existe des alternatives. Il suffirait simplement que nous décidions collectivement de changer radicalement nos comportements.

C’est pourquoi à Paris, nous, écologistes, nous débattons aussi pour un changement de modèle complet. Nous voulons une ville « zéro déchet », où rien ne se jette et tout se transforme, avec une priorité : sortir du tout-plastique, qui, s’il assure de nombreux services à notre quotidien, montre aujourd’hui qu’il se paye au prix fort, beaucoup trop fort.

Aujourd’hui, nous sommes appelés à soutenir la « Surfrider Foundation Europe », qui compte faire entendre la voix des océans, trop souvent les grands oubliés des plans de protection de l’environnement. C’est cette O.N.G. qui notamment à l’origine des mesures inscrites dans la loi biodiversité d’interdiction des microbilles plastiques dans les cosmétiques ou des cotons-tiges. Merci donc à eux de faire un travail de lanceur d’alerte et de porte-voix des océans à Paris.

Aidons-les en votant pour cette délibération, mais allons plus loin : nous voulons une métropole fer de lance de la préservation de l’environnement. Bannissons de notre Ville toutes les pollutions qui pourraient finir dans la Seine et, finalement, abîmer nos océans.

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