Réseau Environnement Santé
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Intervention de Fatoumata Koné relative à la subvention du Réseau Environnement Santé

Madame la Maire, chers collègues, nous nous réjouissons que sous l’impulsion des écologistes et en particulier de ses adjoints, Paris s’inscrive à la pointe de la lutte contre les perturbateurs endocriniens.

Déjà, sous la précédente mandature, alors adjoint en charge de la petite enfance, Christophe NAJDOVSKI avait fait supprimer dans les crèches les biberons contenant du bisphénol A, avant la suspension de leur commercialisation en France, puis dans toute l’Europe.

En 2015, sous l’impulsion de Bernard JOMIER, sénateur de Paris adjoint à la santé jusqu’en octobre 2017, la ville s’est dotée d’un plan de santé environnementale, qui vise à réduire l’exposition des Parisiens aux perturbateurs endocriniens.

Anne SOUYRIS, qui l’a succédé à ce poste, poursuit la mise en œuvre de ce plan.

Le groupe écologiste continue à être mobilisé sur ce sujet. Pour preuve, notre vœu adopté en décembre 2017 relatif à l’exposition aux perturbateurs endocriniens et demandant que Paris adhère à la charte « Villes & Territoire sans perturbateurs endocriniens » de l’association « Réseau Environnement Santé », ou encore notre vœu adopté en mai 2018 engageant la Ville de Paris à supprimer le plastique de ses cantines à l’horizon 2022.

Le Réseau Environnement Santé est donc un appui précieux, notamment grâce à sa charte « Villes & Territoires sans perturbateurs endocriniens ». Paris a d’ailleurs été la première ville à signer la charte de ce réseau qui demande notamment la mise en place d’un plan comportant l’interdiction des produits phytosanitaires et biocides contenant des P.E. sur leur territoire, la réduction de l’exposition aux P.E. dans l’alimentation, la mise en place des critères d’éco conditionnalité interdisant les P.E. dans les contrats et les achats publics, ou encore l’information annuelle des citoyens sur l’avancement des engagements pris.

A ce titre, l’association « Réseau Environnement Santé » organise la 2e rencontre européenne de l’appel de Wingspread à l’appel de Paris. Elle aura lieu le 29 septembre prochain, en clôture des Journées parisiennes de la santé environnementale qui seront consacrées à la réduction de l’exposition des populations aux pollutions en lien avec la qualité de l’air et les perturbateurs endocriniens.

En attendant, ce mardi matin, plusieurs élus de notre Assemblée ont sacrifié quelque centimètre de leurs cheveux pour y étudier la présence de phtalates, un composant très utilisé dans les plastiques pour ses propriétés de flexibilité. Associés à d’autres perturbateurs endocriniens, les phtalates participent à un effet cocktail aux conséquences imprévisibles, telles que des risques d’obésité, de diabète, de maladie cardiovasculaire, de troubles de la reproduction ou encore de troubles du comportement.

Les analyses déjà faites en février 2017 par l’O.N.G. « Générations futures » sur les cheveux de sept personnalités, comme Isabelle AUTISSIER, José BOVÉ ou encore Delphine BATHO, ont montré que leurs cheveux contenaient entre 8 et 11 phtalates, ce qui démontre bien que, même quand on fait attention dans son comportement quotidien, la contamination est générale, sans doute ancienne, et ne peut pas être évitée.

Ces quelques centimètres de cheveux, que certains élus ont sacrifiés ce matin, permettent de faire concrètement la promotion du projet de la campagne « Zéro phtalates », dosage des phtalates dans les cheveux. L’objectif de ce projet est de proposer une bio surveillance des principaux phtalates dans les cheveux et ainsi de sensibiliser la population sur l’existence des substances toxiques pour soutenir la mise en place de politiques pour un environnement plus sain pour tous et toutes.

L’Organisation mondiale de la santé, le programme des Nations Unies pour l’environnement ou encore « Endocrine Society » ont tous publié des rapports scientifiques démontrant la menace réelle des perturbateurs endocriniens sur notre organisme. Pourtant, pendant longtemps, le lobby industriel a fait jeu égal avec les études scientifiques.

Nous devons donc, en tant que collectivité, nous inscrire pleinement dans la défense du principe de précaution pour protéger les citoyens. Je me réjouis de constater que c’est l’orientation opérée par notre Ville.

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