Plan Métropolitain pour l’Habitat et l’Hébergement
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Intervention de Yves Contassot relative au PMHH

La loi dite MAPTAM, adoptée en janvier 2014, a confié à la Métropole du Grand Paris le rôle d’élaborer un Plan métropolitain pour l’habitat et l’hébergement, dit P.M.H.H., qui a vocation à se substituer aux 131 P.L.H. existants, à compter de son adoption. On est donc bien dans une réduction du millefeuille.

Le Conseil métropolitain a voté, avant l’été, le premier arrêt de son P.M.H.H. sur lequel la Ville doit émettre un avis. C’est ce que nous allons faire maintenant.

Mais nous pouvons déjà constater que la Métropole, que certains espèrent inopérante, n’est pas restée au milieu du gué.

Nous partageons le diagnostic qui est fait sur le logement, qui occupe une des premières places dans les préoccupations quotidiennes des métropolitaines et métropolitains.

Nous sommes face à un marché du logement extrêmement tendu, qui implique une forte pression sur le logement social, des parcours résidentiels difficiles, des inégalités dans l’accès aux aménités, et globalement une qualité de vie qui se dégrade pour une part toujours plus importante de la population, ce qui explique en partie d’ailleurs un solde migratoire négatif.

Le besoin dans l’accès aux aménités, dont le logement est une pierre angulaire, voilà le fil rouge qui a été le nôtre pour, à la fois, participer aux travaux de la Métropole et à l’avis de la Ville que nous allons adopter, j’en suis sûr, aujourd’hui.

Dans ce P.M.H.H., et l’avis de la Ville le souligne et l’accompagne, le rééquilibrage Est-Ouest de logements sociaux est inscrit, ainsi que l’engagement à maintenir les efforts de construction à s’engager dans une trajectoire de rattrapage des territoires sous dotés en places d’hébergement afin de parvenir à une moyenne de places d’hébergement par habitant équilibrée et équitable entre les territoires, et lutter contre l’habitat indigne, ou encore à s’engager dans la rénovation énergétique.

Ces avancées fondamentales, nous les accompagnons avec satisfaction. Mais rien n’étant absolument parfait, nous partageons aussi des manques qui sont évoqués dans cet avis de notre majorité.

Nous pensons que l’objectif parisien de 50 % de logements dans les opérations d’amélioration pourrait être étendu à la Métropole, de même que l’objectif de favoriser les mobilités au sein du parc social.

Fluidifier et favoriser le parcours résidentiel en limitant la spéculation foncière reste un objectif fort pour nous écologiste. Nous sommes à l’origine des travaux de préfiguration de la création d’un office foncier solidaire à Paris, et nous pensons que ce dispositif pourrait aussi être étendu à l’échelle métropolitaine.

Nous regrettons également que la Métropole n’expérimente pas spontanément l’encadrement des loyers.

Enfin, nous soulignons avec plaisir la mention sur la dissociation perpétuelle entre le foncier et le bâti, et nous espérons évidemment qu’en la matière, la Ville de Paris saura se montrer exemplaire afin d’entraîner les autres communes.

Se loger, que cela soit vécu sous l’angle de la cherté du logement, de son exiguïté, de son insalubrité, de son éloignement par rapport à son travail ou à diverses aménités, est autant une priorité, un droit qu’un catalyseur d’inégalités.

Il nous revient, par les différents documents de planification, de remettre de l’égalité et de la solidarité dans et entre les territoires. Nous y travaillons à Paris et à la Métropole, et nous allons continuer de le faire. Nous voterons évidemment avec enthousiasme cet avis.

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